“Et si ma ville était...” est un dispositif-atelier ambulant, s'installant de manière inopinée dans l'espace public. Les passants intrigués sont invités à répondre à une question sous la forme d'un portrait chinois. 

Par le biais d'un catalogue de formes, le participant répond en composant son image. Il laisse libre court à son imagination et sa parole se libère. La manipulation des formes permet de faire s'exprimer la parole par le “faire”. 

Puis, la composition est capturée à l'aide d'une webcam. L'image ainsi que l'explication du participant génèrent une affiche qui est aussitôt imprimée et exposée aux yeux des passants. Ces derniers peuvent réagir et commenter l'affiche, permettant ainsi de l'enrichir en créant d'autres arguments ou contre-arguments. Ce procédé très court permet une simultanéité entre la pensée, sa formalisation et sa discussion. 

Une fois l'atelier terminé, le traitement graphique facilite la restitution des paroles des habitants lors d'une session de groupe, le ré-injectant ainsi dans le processus du projet collaboratif. 

“Et si ma ville était...” cherche à renouer avec une lecture plus sensible de la ville, faisant davantage appel aux ressentis, souvenirs, à l'histoire, aux anecdotes, à tout ce qui constitue l'expérience qu'a une personne de son environnement. Il produit des points de vue différents, des images inspirantes et diversifiées servant de base réflexive et de matière créative pour la poursuite du projet.