Notre objectif est de ré-envisager nos manières d’habiter, afin de matérialiser les liens sociaux dans notre proposition. En effet, le problème de la précarité pourrait être la conséquence directe d’un délitement du lien social. Ce lien est vivant. Il bouge en permanence, construisant et déconstruisant les paysages de nos vies.
Le système modulaire que nous avons développé est basé sur une logique évolutive. Les modules d’habitation s’associent les uns aux autres afin de créer des espaces plus grands. Leur forme en trapèze favorise l’extension, la propagation, la superposition pour s’inscrire dans différents contextes et environnements.
La technique de base du projet est un mur préfabriqué à ossature bois, rempli d’isolant en bottes de paille standards. Divisé en plusieurs tranches de 90 et 120 cm de largeur par 28 d’épaisseur, le mur permet d’intégrer mobilier et menuiseries, là où l’isolant n’est pas nécessaire.
Certains éléments et finitions pourront être mis en place sur site. Le bardage extérieur, tout comme l‘habillage intérieur, pourront s’adapter librement aux envies, moyens et matériaux disponibles localement.
D’autre part, nous avons privilégié les matériaux locaux, l’usage du bois et de ses dérivés, ainsi que les matériaux bio-sourcés.
Enfin, les modules étant à la fois légers et simples à associer, il est possible d’amener les futurs résidents et le voisinage à participer à la construction. Cette collaboration serait l’occasion d’une première rencontre entre futurs voisins et avec l’architecture.
Projet réalisé dans le cadre du concours Mini Maousse 6, La nouvelle maison des jours meilleurs, en collaboration avec Sara Garcia, Lucile Geaiffrai-Derroisne et Sarah Miglic.
Expositions : VIA du 20 avril au 18 mai 2016
Cité de l'architecture et du patrimoine du 15 mai au 16 juillet 2017
Publication : Mini Maousse 6. Habiter le temporaire. La nouvelle maison des jours meilleurs. Fiona Meadows, Michel Bouisson, directeurs de la publication. Alternatives/Cité de l'architecture & du patrimoine.