Cette architecture très épurée, minimaliste, devait être pensée et travaillée avec une matière brute, afin de la sublimer. Ici le béton permet d’illustrer notre concept, celui de la résilience dévoilée lors d’une perturbation qui modifie, transforme la forme initiale de la nature.
Ainsi nous avons affaire au caractère fragile de cette nature, parfois à peine perceptible, et pourtant si fort lorsque l’on vient la toucher trop profondément. Celle-ci ne cesse de nous rappeler qu’elle prendra toujours le dessus sur l’Homme, puisque c’est elle qui le fait vivre, malgré le fait qu’il l’exploite constamment pour construire dans son propre intérêt.
Cette microarchitecture illustre deux concepts que tout oppose en apparence, mais que l’on peut profondément lier en réalité. Il s’agit de retranscrire l’idée que les obstacles renforcent, ce qui revient à associer la fragilité à la solidité, la finesse à la robustesse, le caractère éphémère à la durabilité. Ainsi nous rappelons les conséquences considérables qui interviennent lorsque l’Homme détériore cette nature, en la creusant pour utiliser sa matière, la remodeler pour qu’elle s’adapte à son évolution.
