Monsieur Leloir
Paris, December 3rd, 2008.
Paris, December 3rd, 2008.
Depuis qu’à la Libération de Paris, un soldat américain lui a offert son premier appareil photo Kodak en bakélite, et suivant les pas de son grand-père dont il possède toujours l’antique appareil, Jean-Pierre Leloir a travaillé dans différents journaux, croisé les plus grands noms de la musique, fait de nombreux reportages et a récolté une gigantesque moisson d’images et de souvenirs, à raison de journées comptant parfois 4 séances de prise de vues.
Ces milliers de photographies survivent grâce à un système de rangement, de nomenclature et de registres, constamment entretenu depuis plus de cinquante ans. Pour peu que l’on aime la photographie, ou ne serait-ce qu’un seul des innombrables sujets qu’il a capturés sur pellicule, pénétrer dans ce sanctuaire est une expérience fascinante. Parmi les projets qui m’ont mené chez lui, nous partageons une grosse tendresse pour Ella Fitzgerald. C’est sans scrupules qu’il m’est arrivé d’user du prétexte d’un disque à habiller pour le visiter, lui demander de passer le disque du concert de Juan-les-Pins dont il a fait l’image de la pochette, de lui poser tant de questions sur telle ou telle image, et d’écouter inlassablement ses extraordinaires anecdotes.
Les cinq pièces de son bureau, hors le laboratoire et la salle de scan, sont remplies de cartons personnalisés sur lesquelles il a reconstitué des planches contact (quasiment toutes d’époque), de carnets notant toutes ses séances numérotées, ou récapitulant les séances d’un même sujet au fil des années. Et des boîtes de tirages, des tiroirs de contretypes, des livres et des pochettes de disques, des collections de magazines, etc.
Il m’a très gentiment accepté chez lui, afin d’enregistrer à mon tour un morceau d’histoire. La série d’images que je vous présente ne fait qu’effleurer la surface d’une part de la vie d’un homme attachant.
Monsieur Leloir nous a quittés le 20 décembre 2010.
http://www.photo-leloir.net/
Ces milliers de photographies survivent grâce à un système de rangement, de nomenclature et de registres, constamment entretenu depuis plus de cinquante ans. Pour peu que l’on aime la photographie, ou ne serait-ce qu’un seul des innombrables sujets qu’il a capturés sur pellicule, pénétrer dans ce sanctuaire est une expérience fascinante. Parmi les projets qui m’ont mené chez lui, nous partageons une grosse tendresse pour Ella Fitzgerald. C’est sans scrupules qu’il m’est arrivé d’user du prétexte d’un disque à habiller pour le visiter, lui demander de passer le disque du concert de Juan-les-Pins dont il a fait l’image de la pochette, de lui poser tant de questions sur telle ou telle image, et d’écouter inlassablement ses extraordinaires anecdotes.
Les cinq pièces de son bureau, hors le laboratoire et la salle de scan, sont remplies de cartons personnalisés sur lesquelles il a reconstitué des planches contact (quasiment toutes d’époque), de carnets notant toutes ses séances numérotées, ou récapitulant les séances d’un même sujet au fil des années. Et des boîtes de tirages, des tiroirs de contretypes, des livres et des pochettes de disques, des collections de magazines, etc.
Il m’a très gentiment accepté chez lui, afin d’enregistrer à mon tour un morceau d’histoire. La série d’images que je vous présente ne fait qu’effleurer la surface d’une part de la vie d’un homme attachant.
Monsieur Leloir nous a quittés le 20 décembre 2010.
http://www.photo-leloir.net/
