A l’occasion d’un partenariat entre l’école de Condé de Nice et GAS Bijoux, nous avons été amené à réaliser pour eux le concept d’un module itinéran pour fêter les cinquantes ans de la marque. La volonté du client était de rendre hommage aux débuts de leur fondateur qui arpantait les plages de Saint-Tropez pour vendre ses produits.

Notre parti pris a été de travailler sur l’empreinte et la main, mettant à l’honneur le travail rigoureux et inspiré des créateurs et des artisants, et rappelant les empreintes de pas dans le sable.

Le sable qui doucement se déplace, balayé par le temps, dispersé par le vent. Subrepticement, l’empreinte laissée par les pas d’un arpenteur s’efface, comme si elle n’avait jamais été là, comme si l’espace avait intégré sa présence au point de la faire disparaître.

Une marque, pourtant, résiste à l’inéluctabilité de l’éphémère, Gas bijoux. Quel étrange paradoxe que celui d’une identité créée par des empreintes laissées dans le sable des plages de Saint-Tropez. Quelle émouvante poésie que la trace que laisse l’artisan sur ses créations, par son labeur, sa créativité, et ses mains qui modèle la matière jusqu’à en faire un instrument qui sublime et chante les louanges de l’imperfection humaine.

Le va-et-vient des vagues sculpte le littoral, renouvelant à chaque instant les formes et les reliefs. Profondeur et contours se conjuguent pour recréer le souvenir de ce flot s’étant retiré et qui ne reviendra jamais exactement sous la même forme.

Le travail manuel offre une réelle sensibilité au bijou, façonné par des mains laissant leur empreinte unique sur chaque élément de la marque qu’elles touchent. Le souvenir de la chaleur de ces mains agiles et créatrices perdure encore. Elles définissent avec certitude l’identité de l’artisan ayant imprimé à force de patience et d’attention ses empreintes digitales sur le bijou. C’est là toute la générosité de la marque, qui se transmet comme la caresse du soleil sur la peau.