Les paroles ne s'envolent plus.

Les paroles ne s'envolent plus

Those typographic interventions where installed in the country-side and where inspired by tweets mostly shared by unknown people and with no real interest.
This was all about questionning today’s communication.

2015 Pixels Awards at Pixels Festival (Belgium)

Exhibition introduction text:
French, original version, below
Beyond a simple acceleration of informations exchange, our era is experiencing a mutation in the way human beings interacts. Written as quickly as said, every message produced on social media seems to disappear, instantly swallowed up in the flow of "timelines" and dissolve in the virtualized space of big data. However as insignificant as they may be, these messages leave a quantum of traces like no other message in human history has ever seen.
By deterritorializing these traces loaded with social medias codes, this work questions the payload and significant of these traces, suddenly projected in a double frame: first, the installation - long - in a so- called “real" universe and responding to his own reading codes, himself embedded in another frame, photographic, which uses his very one codes as well.
Finally, stripped of their original spatiality, extracted from their short lifetime and cut off from the interactive field in which they were inscribed, what remains of these messages? Once thought vehicles, don't they become inanimate objects, apparently silly supports, a breeding ground for the renewal of a sense given by the viewer?

Au-delà d’une simple accélération des échanges d’informations, notre époque vit une mutation des modes d’interactions entre les êtres humains. Aussi vite encodé que dit, chaque message produit sur les réseaux sociaux numériques semble disparaître, être instantanément avalé dans le flux des “timelines” et se dissoudre dans l’espace virtualisé du big data.
Pourtant, aussi insignifiants qu’ils puissent être, ces messages laissent des quantum de traces comme jamais l’émission de messages dans l’histoire de l’humanité n’en a connu.
En déterritorialisant ces traces chargées de codes propres aux médias numériques, ce travail interroge la charge utile et significative de ces traces, soudainement projetées dans un double cadre : premier cadre, l’installation -longue- dans un univers dit “réel” et répondant à ses propres codes de lecture, lui-même enchâssé dans un autre cadre, photographique celui-ci, qui renvoie à ses autres codes.
Finalement, dépouillés de leur spatialité originelle, extraits de leur temps furtif de production, et coupés du champs interactif dans lequel ils s’inscrivent, que reste-t-il de ces messages ? De véhicules de pensées, ne deviennent-ils pas des objets inanimés, des supports apparemment idiots, un terreau propice au renouvellement d’un sens que le spectateur lui rend, en plantant son regard dans sa représentation ?

— @tanguypay