Le manoir de Coecilian était une maison de pêcheurs transformée au début du 20ème siècle par le poète Saint-Pol-Roux. Il porte le prénom de son fils tombé au front en 1914. Durant la seconde guerre mondiale, un soldat allemand s'y introduit et blesse le poète et sa fille. Saint-Pol-Roux, sortant de l'hôpital de Brest, retrouvera le manoir livré au pillage et ses manuscrits déchirés, dispersés ou brûlés. Il mourra des suites de ce choc quelques temps plus tard.
Le manoir de Coecilian sera ensuite bombardé en août 1944 par les alliés. Complètement incendié, il n'en reste plus que des vestiges.
Les membres du mouvement surrréaliste, André Breton en tête, considèrent Saint-Pol-Roux comme un précurseur.
Vous pouvez découvrir à quoi ressemblait la demeure sur le site de la société des amis de Saint-Pol-Roux.
Issu de l’éclatante race des prophètes
Que griffe le sarcasme ou que mord le vautour,
Je vis, loin des moments dont les villes sont faites,
Parmi l’éternité qui règne dans ma tour.
Ayant fui la lanterne des lois imparfaites,
J’ai trouvé la splendeur entière à leur détour,
Certain que l’ignorance, en remords de ses fêtes,
Jettera sa fanfare aux pieds de mon retour.
Ainsi j’aurai vécu pour donner le spectacle
Attardé sous le voile du divin miracle
Et délier le temps de son humain sommeil.
Je ne demande rien au monde qui va vivre
Au sortir véhément de son propre délivre
Alors que je serai parti dans le soleil.
Que griffe le sarcasme ou que mord le vautour,
Je vis, loin des moments dont les villes sont faites,
Parmi l’éternité qui règne dans ma tour.
Ayant fui la lanterne des lois imparfaites,
J’ai trouvé la splendeur entière à leur détour,
Certain que l’ignorance, en remords de ses fêtes,
Jettera sa fanfare aux pieds de mon retour.
Ainsi j’aurai vécu pour donner le spectacle
Attardé sous le voile du divin miracle
Et délier le temps de son humain sommeil.
Je ne demande rien au monde qui va vivre
Au sortir véhément de son propre délivre
Alors que je serai parti dans le soleil.
Message, Saint-Pol-Roux
