Le projet Colorama 10 est une recherché approfondie sur la couleur. Ce qui m’intéresse dans mon travail est le retour vers la nature. La création des teintes et l’étude des teintes, leurs manières d’interaction avec le support : les feuilles, la toile, le plastique, le verre ; ainsi que leur réaction avec les autres matériaux naturels que j’utilise dans ma pratique : le sel et sucre.
Protocole artistique :
Découper des carrées de 10cm*10c.
< >Récupérer les restes organiques de boissons et de nourriture qui pourra servir comme des teintures naturellesLancer le geste sur le care, un à la fois. Organiser les carres par 4, plastifier les carres Mettre les carres dans la boite.
La multitude des carrés et les taches irrégulières se rassemblent dans une structure (le plastique) qui guide le regard et qui permet de catégoriser les couleurs.
Chaque carre représente un parcours, une aventure, une expérience qui est limite par le cadre. Le cadre est aussi une structure qui limite la prolifération de la couleur.
Le naturel est restreint par l’artificiel.
Tout d’abord le contraste et l’apparente incohérence de la tâche : comment mettre en ordre quelque chose de désorganisé ? Les taches de couleurs irrégulières se retrouvent sur des carrées réguliers.
Les couleurs sont issues de ma consommation journalière des produits, surtout le thé et le café. Les taches se forment elles même de manière libre. Je ne contrôle pas le processus. Je réalise le geste : je lance la couleur et j’observe la prolifération de la couleur sur son espace limité. Ensuite j’ai décidé d’ordonner toutes ces taches. Chacune de ces taches prenaient ampleur avec des formes ample et belles et compliquées sur des grands formats. J’ai pris la décision de la découper afin de pouvoir comprendre mieux le processus de création. La volonté artistique était de créer, observer et ensuite réordonner.
Les couleurs sont issues de ma consommation journalière des produits, surtout le thé et le café. Les taches se forment elles même de manière libre. Je ne contrôle pas le processus. Je réalise le geste : je lance la couleur et j’observe la prolifération de la couleur sur son espace limité. Ensuite j’ai décidé d’ordonner toutes ces taches. Chacune de ces taches prenaient ampleur avec des formes ample et belles et compliquées sur des grands formats. J’ai pris la décision de la découper afin de pouvoir comprendre mieux le processus de création. La volonté artistique était de créer, observer et ensuite réordonner.
Ce qui m’intéresse est le processus de création, non pas le résultat. La multitude des carrées et les taches irrégulières se rassemblent dans une structure qui invite la découverte et qui réveille la curiosité. Le projet Colorama 10, a également un lien avec l’idée des cabinets de curiosité. Cette fois ci, j’explore plus en profondeur les couleurs naturelles issues des restes végétaux que je transforme en teintes naturelles. Par exemple, après avoir épluché un oignon, je prends les épluchures, je les fais bouillir et j’obtiens une couleur. Cette méthode relève de la curiosité envers la nature et envers la collection des échantillons qui sont teint des couleurs de fabrication propre à moi.
En créant mes propres teintures j'essaye de comprendre la nature dans la multitude innombrable de ses productions. J'ai l'impression de toucher deux qualités opposées: la première est la volonté de tout vouloir explorer et montrer d'un coup, et la deuxième la minutie et l'attention portée aux détails qui est visible sur chaque carre cache dans la boite. Dans ce projet je collectionne des échantillons, certes, cependant pendant le processus de la collection je me rends compte de la nécessité de me détacher du particulier (les carrés individuels) et d'aller vers le général (qu'est-ce que cette collection représente).
Un obstacle que j'ai rencontré lors des tentatives d'organiser les taches des couleurs dans l'étude de couleurs - c'est la grande diversité de couleurs et la multitude de taches que pour moi représente des mini peintures en soi. C'est à force de temps, de minutie et du hasard du processus dans la formation des taches qui m'a permis d'avoir une collection variée et organisée selon des principes et des critères prédéfinies dans le protocole artistique.
Une fois rassemblés, les échantillons sont des mondes en miniatures, chacun aillant ses propres lois; chacun d'entre eux est différent, étrange - mais une fois rassemblés- les échantillons provoquent le sentiment de complétude. C'est des petites parties qui forment une intégrité.
Pour moi les formes et les taches représentent des entités fixes et variables. A partir du moment où j'ai compris ce que la multitude de taches représente pour moi, je peux m'élever à des vues plus générales par lesquelles je peux embrasser plusieurs idées différentes. C’est alors qu’e je suis capable d’étudier avec ordre, de réfléchir de manière productive et d'ouvrir de nouvelles portes pour arriver à des découvertes utiles. En organisant les taches, j'ai la volonté de trouver de la ressemblance dans les formes très irrégulières. C'est une régularité où il ne règne que de la variété, de l’ordre dans les choses que j'arrive à apercevoir que confusément.
