METEOPOLIS
des climats pour une métropole écosophique résiliente
DIPLOME DE FIN d’études - mention très bien
Ce projet de fin d’ études s’ inscrit dans le cadre d’ un projet de recherche mené par le laboratoire Léav et encadré par Philippe Potié, Florian Hertweck et Djamel Klouche. Le PFE s’ inscrit dans la recherche menée par l’ équipe pour le compte de ministères européens. Il a pour objet l’ étude de territoires transfrontaliers au prisme de l’ énergie. Un calendrier prospectif pose 2060 comme cible temporelle de projection.
des climats pour une métropole écosophique résiliente
DIPLOME DE FIN d’études - mention très bien
Ce projet de fin d’ études s’ inscrit dans le cadre d’ un projet de recherche mené par le laboratoire Léav et encadré par Philippe Potié, Florian Hertweck et Djamel Klouche. Le PFE s’ inscrit dans la recherche menée par l’ équipe pour le compte de ministères européens. Il a pour objet l’ étude de territoires transfrontaliers au prisme de l’ énergie. Un calendrier prospectif pose 2060 comme cible temporelle de projection.
NOUVEAUX PARADIGMES CONTEMPORAINS
Le changement de paradigme énergétique que nous connaissons doit désormais conditionner notre façon d’appréhender comme de transformer le territoire. L’ étroite corrélation entre énergie, ville et systèmes territoriaux explique les mutations réciproques que ces éléments opèrent les uns sur les autres. Ainsi, la condition énergétique actuelle appelle à une évolution des processus d’ urbanisation et d’ organisations territoriales et donc à la convocation de nouveaux outils projectuels.
Les territoires transfrontaliers, à l’ exemple de nombreux GECT (I) fleurissant sur nos frontières, constituent des espace-laboratoires, aux synergies singulières qui semblent être caractéristiques de ce changement de paradigme. Luxembourg, Metz et Sarrebruck forment un trio urbain à l’ histoire partagée et au dessein commun malgré les frontières qui les séparent, où l’ énergie est l’ enjeu incontournable de la formation d’une région métropolitaine transfrontalière déjà en construction.
Les territoires transfrontaliers, à l’ exemple de nombreux GECT (I) fleurissant sur nos frontières, constituent des espace-laboratoires, aux synergies singulières qui semblent être caractéristiques de ce changement de paradigme. Luxembourg, Metz et Sarrebruck forment un trio urbain à l’ histoire partagée et au dessein commun malgré les frontières qui les séparent, où l’ énergie est l’ enjeu incontournable de la formation d’une région métropolitaine transfrontalière déjà en construction.
FRISE
En tant que futures architectes, cette question de l’ énergie, nous l’avons abordée non pas de manière quantitatif ou technique, mais avant tout au travers de ses expressions sur le territoire.
Pour comprendre les relations entre énergie, homme et territoire, il semblait indispensable de replacer le changement de paradigme actuel au sein d’ une historicité.
Le processus projectuel s’ est donc attaché dans un premier temps à l’ étude et l’ analyse du contexte épistémologique de l’ anthropisation territoriale illustré par une frise chronologique, mettant en relation réalités territoriales et urbaines et univers du mythe et de l’ utopie, ainsi que révélant l’ interdépendance et les évolutions constatées entre 5 thématiques principales mises en avant :
*Relation de l’ Homme au cosmos
*systèmes économiques et événements historiques
*sciences & techniques
*représentation & communication
*du concept de nature à celui d’ écologie.
Ces cinq thématiques qui s’ influencent les unes les autres (vases communicants) sont les causes et raisons de notre réalité territoriale.
Cette rétrospective nous permet de révéler des figures urbaines résurgentes au travers d’ un jeu de miroirs permanent entre la ville réelle et la ville rêvée.
Ainsi la ville-machine qui s’ oppose à la ville-nature ou la ville-paysage constitue une illustration d’ un idéal schizophrénique de la ville. (Alors que la ville machine vit son âge d’ or avec l’ ère industrielle, on en vient même à l’ utiliser comme référent analogique pour expliquer la nature (cf IndustriePalats…), tandis que la ville-nature ou ville-paysage, paradoxalement se développe simultanément, comme une réaction latente à un développement urbain trop rapide.)
Le polycentrisme et le radioconcentrisme sont eux aussi deux modèles types qui se sont développés parallèlement et dont le débat ne semble toujours pas résolu à l’ heure actuelle.
En tant que futures architectes, cette question de l’ énergie, nous l’avons abordée non pas de manière quantitatif ou technique, mais avant tout au travers de ses expressions sur le territoire.
Pour comprendre les relations entre énergie, homme et territoire, il semblait indispensable de replacer le changement de paradigme actuel au sein d’ une historicité.
Le processus projectuel s’ est donc attaché dans un premier temps à l’ étude et l’ analyse du contexte épistémologique de l’ anthropisation territoriale illustré par une frise chronologique, mettant en relation réalités territoriales et urbaines et univers du mythe et de l’ utopie, ainsi que révélant l’ interdépendance et les évolutions constatées entre 5 thématiques principales mises en avant :
*Relation de l’ Homme au cosmos
*systèmes économiques et événements historiques
*sciences & techniques
*représentation & communication
*du concept de nature à celui d’ écologie.
Ces cinq thématiques qui s’ influencent les unes les autres (vases communicants) sont les causes et raisons de notre réalité territoriale.
Cette rétrospective nous permet de révéler des figures urbaines résurgentes au travers d’ un jeu de miroirs permanent entre la ville réelle et la ville rêvée.
Ainsi la ville-machine qui s’ oppose à la ville-nature ou la ville-paysage constitue une illustration d’ un idéal schizophrénique de la ville. (Alors que la ville machine vit son âge d’ or avec l’ ère industrielle, on en vient même à l’ utiliser comme référent analogique pour expliquer la nature (cf IndustriePalats…), tandis que la ville-nature ou ville-paysage, paradoxalement se développe simultanément, comme une réaction latente à un développement urbain trop rapide.)
Le polycentrisme et le radioconcentrisme sont eux aussi deux modèles types qui se sont développés parallèlement et dont le débat ne semble toujours pas résolu à l’ heure actuelle.
FAIRE PROJET
Dans un contexte de mutations accélérées et d’ enjeux de plus en plus complexes, nous préférerons la stratégie et le scénario au masterplan, l’ interdisciplinarité et l’ ultra-contextualité à la planification urbaine. Faire projet, c’ est ici mettre en place des stratégies et des processus transcalaires et résilients, capables de cicatriser les tissus, articuler les échelles, valoriser les potentiels, d’ absorber l’ imprévisible et les amodiations temporelles.
Dans un contexte de mutations accélérées et d’ enjeux de plus en plus complexes, nous préférerons la stratégie et le scénario au masterplan, l’ interdisciplinarité et l’ ultra-contextualité à la planification urbaine. Faire projet, c’ est ici mettre en place des stratégies et des processus transcalaires et résilients, capables de cicatriser les tissus, articuler les échelles, valoriser les potentiels, d’ absorber l’ imprévisible et les amodiations temporelles.
ARCHÉOLOGIE ET VOCABULAIRE | LA CARTE ET LE TERRITOIRE
Outre l’ interdisciplinarité de nos recherches, l’ expérimentation graphique, notamment en cartographie fut une condition majeure d’ analyse et de projection territoriale, rendant des lignes poreuses, des limites épaisses, des intensités invisibles lisibles. L’ approche territoriale est donc passée par un travail d’élaboration de cartes ré-interprétatives de « valeurs territoriales » (textures / activités / structures / linguistique) mais aussi par une démarche plus large, multi-médiatiques, dans la lignée d’ un Warburg (II) ou d’ un Didi-Huberman (III), révélant comme base projectuelle, la Mnémosyne (IV) d’ un territoire, sa mémoire dans toute sa matérialité comme sa spiritualité.
La maquette concept est la représentation de cette métropole révélée.
Outre l’ interdisciplinarité de nos recherches, l’ expérimentation graphique, notamment en cartographie fut une condition majeure d’ analyse et de projection territoriale, rendant des lignes poreuses, des limites épaisses, des intensités invisibles lisibles. L’ approche territoriale est donc passée par un travail d’élaboration de cartes ré-interprétatives de « valeurs territoriales » (textures / activités / structures / linguistique) mais aussi par une démarche plus large, multi-médiatiques, dans la lignée d’ un Warburg (II) ou d’ un Didi-Huberman (III), révélant comme base projectuelle, la Mnémosyne (IV) d’ un territoire, sa mémoire dans toute sa matérialité comme sa spiritualité.
La maquette concept est la représentation de cette métropole révélée.
(I) Un Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT) vise à faciliter et promouvoir la coopération transfrontalière, transnationale et interrégionale. Institué en 2006 par le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, il s’ agit d’un groupement coopératif doté de la personnalité juridique.
L’ inventaire des différentes collectivités territoriales présentes sur notre territoire d’ étude témoigne d’ un foisonnement d’ alliances et de mutualisations afin de faire face à la compétitivité européenne accrue. Cette imbrication et superposition des gouvernances, posent un certain nombre de questions sur la signification de ces nouveaux
dess(e)ins territoriaux ainsi que leurs impacts dans le temps. Comment pouvons nous parler d’ « Europe des nations » lorsque l’ on voit se dessiner au fur et à mesure, des communautés d’ agglomérations transnationales sur des territoires appartenant à des états distincts ? Devons-nous voir par ces événements une volonté nouvelle de flouter les frontières au profit des potentiels régionaux ? Serait-ce la mort programmée de l’ Europe étatique ?
L’ inventaire des différentes collectivités territoriales présentes sur notre territoire d’ étude témoigne d’ un foisonnement d’ alliances et de mutualisations afin de faire face à la compétitivité européenne accrue. Cette imbrication et superposition des gouvernances, posent un certain nombre de questions sur la signification de ces nouveaux
dess(e)ins territoriaux ainsi que leurs impacts dans le temps. Comment pouvons nous parler d’ « Europe des nations » lorsque l’ on voit se dessiner au fur et à mesure, des communautés d’ agglomérations transnationales sur des territoires appartenant à des états distincts ? Devons-nous voir par ces événements une volonté nouvelle de flouter les frontières au profit des potentiels régionaux ? Serait-ce la mort programmée de l’ Europe étatique ?
(II) Aby Moritz Warburg (1866-1929), historien d’ art allemand, a notamment jeté les bases de l’ iconologie.
(III) Georges Didi-Huberman (1953- ), historien d’ art et philosophe français.
(IV) Mnémosyne, fille d’ Ouranos, le ciel, et de Gaïa, la terre, dans la mytologie grecque incarne la figure de la mémoire. L’ horizon comme mémoire, et comme direction pour l’ avenir ?
(III) Georges Didi-Huberman (1953- ), historien d’ art et philosophe français.
(IV) Mnémosyne, fille d’ Ouranos, le ciel, et de Gaïa, la terre, dans la mytologie grecque incarne la figure de la mémoire. L’ horizon comme mémoire, et comme direction pour l’ avenir ?
