Ils prennent vie dans les parcs et jardins des villes, dans les feuillages des grands arbres, à la lisière des forêts, au bord de lacs ou encore sur des plages de sable, de galets. «Monstres» est une série d’installations vidéo projetés sur des éléments naturels. Sous forme de parcours, ces dispositifs questionnent le visiteur sur la place de l’homme dans la nature. Et si la taille des Monstres est démesurée, leurs corps faits de végétaux et de minéraux, leurs gestes n’en restent pas moins profondément humain.

 

“Dans le fouillis de la nature, il y a un monstre. Son visage est trouble mais sa posture sans équivoque fait peur terriblement. Il peuple la Nuit, recouvert de branches, mélangé à la forêt. Il prend forme lorsque le regard persiste et s’insinue, ou quand l’œil, grand ouvert, cesse de voir. Il se confond avec notre imagination. Surgi d’une vision archaïque, le monstre revient en pleine lumière. Son visage est familier. Il a l’air un peu ridicule, secoué par le vent, les pieds distendus comme s’il portait des palmes. Tout le monde peut le voir. Sa présence même éclaire la nuit. S’il en existe encore, des ectoplasmes ou des loups-garous, ils n’ont qu’à bien se tenir, à jamais cachés dans le fouillis des éléments. Car le monstre désormais est prisonnier de la lumière.” SG

 

Biennale panoramas 2012 / Lormont / France