Dans ce rapport phénoménologique, jouant des propriétés des matériaux, de leur qualités les uns par rapport aux autres et de leur évolution formelle au cours du temps, j’ai réalisé cette sculpture/ dispositif qui rassemble trois matériaux naturelles : l’eau, l‘éponge, et le sucre.

Au travers de cette sculpture j’ai voulu amener des questions de transformation par absorption. 

Je souhaite y questionner un rapport de causes à effets par l’écoulement de l’eau et ses répercussions progressives sur différents matériaux modifiant progressivement l’état général de la sculpture.

Ainsi je pars d’une source d’eau s’écoulant petit à petit ; de manière autonome, rendue possible par ce goutte à goutte, sur une éponge qui se gorge d’eau et gonfle. Seulement celle ci à une capacité d’absorption limitée et à un moment donné elle n’est plus en capacité de retenir le liquide. Ainsi l’eau imbibe le matériau inférieur qui est, dans un mimétisme du socle, fait de sucre. Alors le sucre, se dissout au contact de l‘eau et vient désagréger progressivement le parallélépipède.

De cette façon, par l’évolution de la forme qui se trouve définitive et irréversible, il y a l’idée de destruction comme évènement productif.