Par ce travail sur la métamorphose, j’ai voulu montrer, dénoncer, l’évolution de ces HLM construits en masse dans les années 60/70, en marge des grandes villes, souvent au nord de ces villes. Le but étant de loger l’arrivée en masse de populations immigrées.

Ces projets de construction partaient d’un bon sentiment. Supprimer un nombre impressionnant de bidonville fleurissant aux périphéries des villes. Aubervilliers, Tourcoing, Marseille, Nice…

Ces projets en plein boum économique, n’ont hélas pas mis l’être humain, principal acteur, au centre de la réflexion. Il fallait faire vite.

Aujourd’hui ces immeubles, mal entretenus, sont oubliés, laissés en l’état, tristes. Ils traduisent un abandon extérieur, une perte d’espoir intérieure.

La mixité des populations des années soixante a fait place au ghetto.

Comment a t’ont pu penser qu’installer des personnes dans des tours, des barres sordides, symétriques et violentes pouvait être une solution pérenne ?

Cette évolution vers la misère s’est faite en quelques années. Chômage endémique. Négligence des pouvoirs publics.

Jusqu’où va aller ce pourrissement ? Cette indifférence honteuse ?

J’ai aussi voulu, par ce projet, montrer la nécessité d’une vraie politique d’urbanisation. Mettre l’humain et la famille au centre de la réflexion. Au centre de la cité.