HYDROBUCOLIE
un nouvel horizon urbain
Que prétend la conception d’une ville liquide au Canada, deuxième plus grand consommateur mondial en eau ? Montréal, métropole insulaire, pourrait avoir l’image d’une ville liquide, mais son rapport avec l’eau est souvent déficient. De part leur proximité avec le fleuve Saint Laurent et le canal Lachine, le réaménagement urbain des quartiers Saint Anne et Saint Gabriel est l’occasion de proposer une ville en cohésion avec l’eau.
La conception d’un tel urbanisme est inévitablement liée à la question des infrastructures énergétiques. Dévoreuses d’espace et pourvoyeuses de nuisances, elles sont généralement mal perçues et rejetées hors des centres ville. Indispensables au développement urbain, elles ont un fort potentiel pour créer de nouveaux lieux de centralité et devenir des icônes. Seraient-elles un mal nécessaire de la ville ? Comment réconcilier Montréal avec l’eau qui l’entour et ses infrastructures ?
Cette intervention consiste à créer un prolongement de la métropole, résolument autonome dans sa gestion de l’eau : une ville prototypique. L’infrastructure s’étale sur l’ensemble du territoire et se dévoile sous forme de machine urbaine, au sein de laquelle l’interdépendance entre la ville et ses équipements est assumée. Mieux, elle propose une alternative au développement des villes américaines tramées en créant des événements urbains à différentes échelles.
Cette intervention favorise l’appropriation de l’eau par les habitants. Elle contribue au bien commun en accueillant des activités diversifiées selon les saisons. En tant que nouvel espace de socialisation et de partage en cœur de ville, l’infrastructure apparait dès lors comme un bien collectif. La ville pense, s’organise et se développe autour de ses équipements. Après les tours comme archétypes de la ville nord-américaine, voici l’infrastructure hydraulique.
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