Le projet se situe dans le quartier du Crêt-de-Roch, défini par une frange d’entre-deux dûe à la forte pente qui contraste dans le paysage stéphanois. Le contexte proche se veut en reconversion de manière à se rattacher davantage au centre-ville proche. La topographie du site va influencer le propos de manière à créer une connexion avec la ville.
On peut aussi se demander ce que le conservatoire va pouvoir apporter d’un point de vue sociologique: le projet ne pourait-il pas également se comporter comme un lieu de traversée, de rencontres entre les habitants du quartier ?
Le parcours extérieur est fracturé par des séquences qui se diffèrent tant par le visuel que par l’usage. Cette traversée en «S» définit deux entités contenant les éléments du programme.
Le bloc Est contient l’Accueil, l’espace Administratif (r+1) et un espace d’enseignement de danse (r-1 et r-2). Le bloc Ouest contient les espaces d’enseignement musical sur 3 niveaux, ouverts au Nord pour des questions de confort. La Salle de spectacle est accessible depuis le souterrain, qui joue le rôle de foyer. Les entités du programme sont liées par ce souterrain qui va devenir un élément central du projet. On prend conscience de cette articulation depuis l’extérieur par des fractures qui déterminent les ouvertures.
La salle de spectacles est traitée de manière à réaliser un cadrage sur la ville. Les espaces distributifs s’ouvrent sur la salle, à la manière de Rem Koolhaas dans la Casa da Musica. La scène se trouve au centre des spectateurs, ce qui donnent une force considérable à l’acoustique. Il y a l’intention de ne pas mettre à distance l’acteur du spectateur, mais plutôt de connecter l’ensemble. L’arrière scène surélevée définit une plateforme où les spectateurs pourront observer le paysage.
Le bois traité en claire-voie joue un rôle de brise-soleil et valorise les larges ouvertures. Le béton contraste avec la finesse du bois, mais il y a une volonté de créer une continuité en traitant le béton en banchage bois, de manière à reprendre le motif du bardage.
