Clara Abi Nader's profile

" El Timbre No Funciona "

Shabop Shalom
Je m'en vais, je laisse mon inconnu.
Encore un inconnu.
Le soir du huit.
Le soir du huit ?
Je ne sais plus.
J’ai perdu la notion du temps en fait.
Un jeudi, un lundi, un vendredi, qui sait.
Ni le jour, ni la semaine, ni l’heure qu’il est.
Je ne sais plus rien.
Ce soir. Le soir du huit.

J’avais parlé d’un jour du huit une fois.
Tiens.
Cette fois-ci.
C’est mal foutu.
Très mal foutu.

Je n’en suis plus à mon second matin à Paris, mais à mon septième ?
Septième, ou comptez par vous-mêmes.
Ce soir, le soir du huit.
J’ai besoin de respirer, d’ignorer, de m’envoler.
Dans mon monde, mes pensées.

A coté, on parle de Diogène.
Diogène.
Vous savez qui c’est, vous, Diogène ?

Bah.
A Paris je suis, et que le monde m’envie.
Je marche, je vis, de rue en rue, je m’ennuie.
Elle s’ennuie !
Oh quels blasphèmes.
Qu’est-ce que je raconte.
Avant, qu’est-ce que j’avais avant.
Alors pourquoi me plaindre maintenant.

Ce soir, le soir du huit.
On décide de faire les touristes.
Je décide qu’on fasse les touristes.
Merde. Quelle décision.
Et quelle idée aussi de mettre mes nouvelles bottes en cuir.
Rha.
Bête que je suis.
Alors touristes l’on fut.
Dans les bus a touristes qui font le tour des touristes et qui ne parlent rien qu’aux touristes.
Les touristes finis de la vie.
Des chinois, encore des japonais.
Qui saurait différencier entre chinois et japonais.
Des anglaises, des françaises, des italiennes, des martiennes.
Et nous deux.
Dont personne ne saurait définir la définition.
Nous voilà montées dans le bus à touristes finis, en route vers notre perte.
Ma perte. Sa perte. Notre perte.

Il est 12h20.
On vient de dépasser la fameuse tour en métal. 7000 tonnes qu’elle pèse ?
Bah. Il faut dire, j’avoue oui, j’ai bien appris de mon tour dans le bus a touristes.

Le mercredi 28.
Je sature.
Je n’en peux plus.
De moi, de mes plans, de mes bêtises.
De ce que je fais, compte faire, et que je n’ai pas fait.

Je ne veux plus penser.
Quand vient le soir, je suis ferme.
Je m’enferme et voilà.
Je ne parle plus. Je ne souris plus. Je n’écoute plus.

Non je ne veux rien savoir à propos de Versailles.
Ni à propos du Louvre, encore moins la Tour Effeil.
Crier.
Voilà.
Je veux gueuler.

Il y a une fin à tout.
Tout a une fin.
Cela va faire un mois que je n’ai pas de ses nouvelles.
Lui avec qui j’ai passé tous mes matins pendant une année.
Lui qui a connu mes peurs, mes sourires, mes rires.
Il a connu ma phase de gland, de zombie, de légume inerte.
Qu’est-il devenu aujourd’hui ?
À quoi est-ce que je m’attends.

Et lui ?
Pourquoi avoir joué a ce jeu, la chasse à l’inconnu.
Les palpitations à l’idée de le rencontrer dans la rue.
De tomber sur lui.
De regarder partout, les fenêtres, les balcons, les passants dans la rue.
Alors voila.

Ce qu'il en reste.
Les restes.

Du rouge, du bleu.
Un couple qui s'embrasse, des passants, des enfants.
Les chaises, les pavés.
Et l'inscription.
Allora.

This will be continued tomorrow.

What the hell am I doing here.
I don't belong here.
Eternelle contradiction.
Eternelle frustration.
Dure.
Perdure.
Endure.
 
Tapie,
Cachée,
Relachée,
Perdue.
Vue de près,
Couleurs saturée.
Ensoleillées.
Ou automnale.
Orangeatre.
Bleuatre.
Des feuilles qui craquèlent.
L'asphalte qui sent.
Trouble comes knocking.
When comes the rain.
Trouble comes knocking.
Smiles.
You do smile when comes the rain.
Until the night is over.
When blows the wind.
Until the night is over.

Eyes.
You close your eyes when blows the wind.

And then?
Autrefois.
You just wait for it.
When shines back the sun.
Comme autrefois.

And stuff yourself.
With bread.
Butter.
And jam.
Coffee most definitely.
Or coffee and wine.
Marcher.
Continuer a grimper.
Et tomber sur un sale minet.
Dreaming every night of you.
Wake up early,
Leave with sun coming up.
Cold.
And rainy.
Change your destination.
Leave it for a day.
Just go away.
On Sunday morning.
You wake up alone.
Having nowhere to go.
There is no class today.
you wake up alone.
At 9 am.
What will you cook for breakfast today.
Is it cloudy?
Is it sunny?
You don't know.
You can't tell.

So on Tuesday morning.
You woke up alone.
There are no classes this morning.
It's 11.40 am.
You have never cooked and eaten such a disgusting thing as today.
Is it cloudy?
Is it sunny?
Well.
Sun has just came up.
And has disappeared again.
La pluie en pleine figure.
Une rafale d'eau, de vent.
Open house.
Guests around.
Funny nights.
And glory mornings.
When you're in class.
And the light is just beautiful.
You cannot miss taking a stupid shot.
Just because the light is beautiful.
And you might be bored.
Blue bathroom.
Bathroom blue.
The royal room, bathroom blue.
Dark room.
Camera rolling.
For the first time.

Dark room.
Camera rolling.
Stupid shot, from door to window.
But you just smile like an idiot.
Because you're there.
In the dark room.
And the camera is rolling.
I Feel Blue.
7h38pm.
Or 18h38pm.
" 30min. Of long long smile
Caramsterdam? damn!
No tears! Save credits!
I'll find you!"
Timber Timbre.
3 Novembre.
La Cigale, 22h.
Noir.
Blanc.
Rouge.
Bleu?
Magique.
Instamatic.
Dans la penombre des Pays Bas.
Clara.
Le chat.
"Ils ont tous les memes manieres.
Les hommes, les hommes.
Endormis.
Ils dorment.
Liberes.
Loin de tout.
Loin de nous."

A minuit,
Quand la faim s'ecrit.
Une colere qui trace,
S'efface,
Et se retrace.
Les apparences sont trompeuses n'est-ce pas?
Quatre verres de rhum.
Rhum aux fruits?
Oui oui.
Ou presque.
Quand le soleil est la.
Qu'il est la aussi rarement.
Il vaut mieux  en garder un bon souvenir.
A quand il reviendra.
Nue.
Tapie dans l'ombre.
A la reflection du soleil.
" El Timbre No Funciona "
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" El Timbre No Funciona "

For the two years that I will be spending here in Paris.

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