Réalisation du clip "Novocaine".
Choix de la musique : J'ai choisi de réaliser un clip pour la musique "Novocaine" de Shiloh Dynasty qui n'en possédait pas. L'ambiance calme et mélancolique de la musique m'inspirait énormément, ce sont les raisons pour lesquelles je l'ai choisie. Le clip représente une journée d'un quotidien répétitif, duquel il est difficile de s'échapper.
Matériel : Trépied, Softbox, lumière d'ambiance, caméra : Redmi note 10, montage et étalonnage sur Davinci Resolve.
Miniature : Pour la miniature, j'ai sélectionné le plan que je considère comme le plus important du clip, que je détaillerai plus bas. J'ai opté pour la police d'écriture "Overcoming Challenges" ; poétique et arrondie, elle représentait parfaitement l'ambiance que je souhaitais offrir dans le clip.
Introduction : Je souhaitais rappeler le titre de la musique en introduction en conservant la même police d'écriture. La musique commence avec le son de la pluie, j'ai donc incrusté de la pluie à l'intérieur que j'ai saturée pour donner une tonalité plus féérique à mon introduction. Il était important d'avoir un fond noir pour assurer une meilleure transition avec le premier plan du clip.
Le premier plan dans la salle de bain commence dans le noir ; un flash de lumière vient réveiller le clip et débuter la journée du personnage.
Sur ce plan, la lumière utilisée était trop blanche. J'ai pu la réchauffer lors de l'étalonnage. C'est ce plan qui définit la couleur des plans intérieurs, tous retravaillés sur Davinci Resolve.
Dans la continuité, nous avons le plan immobile le plus long du clip, où nous voyons le personnage de profil. Ce plan dure plus longtemps que les autres, car il représente la transformation de l'ennui en tristesse. C'est l'un des seuls plans avec du flou, visant à rappeler que l'ennui rend ce qui nous entoure plus anecdotique. Le plan suivant est très court ; le personnage joue sans passion, bloqué dans ses habitudes.
Les plans suivants représentent le personnage réussissant à se motiver pour aller se balader. La baie vitrée et les rideaux enferment notre personnage dans le plan une nouvelle fois, rappelant qu'il est bloqué dans sa vie.
Les trois plans suivants montrent la progression du personnage, avec des plans coupés par la musique ou plus longs qui servent à montrer certaines distances parcourues. Le troisième de ces plans est celui utilisé pour harmoniser les couleurs des plans extérieurs.
Le plan sur les branches d'arbre, représentant ce que le personnage voit, n'était pas prévu à la base ; je l'ai ajouté afin d'offrir plus de rythme à la vidéo et de diversifier les points de vue.
Dans les plans suivants, le personnage fait face au village qu'il habite, suivi d'un plan plus éloigné, symbolisant qu'il est enfin capable de prendre du recul.
Le plan suivant est le plus important du clip à mes yeux ; le personnage semble écrasé sous un ciel neutre, réduit à la taille d'un simple brin d'herbe. Cela représente métaphoriquement son impuissance à agir.
Étant donné que la vidéo relate une journée complète et que je n'ai pas eu la possibilité de filmer le soir, à partir de ce plan-là, j'ai choisi de recréer artificiellement la lumière du soleil qui disparaît.
Avant et après.
Le plan très large se fait écraser par un plan resserré sur une chaussure, créant un mouvement et du rythme, ainsi qu'un sentiment de fatalité.
Ce plan fut le premier à recevoir un traitement pour créer une nuit américaine. Il a donc servi de base pour les plans précédents et suivants.
Avant et après.
Ces deux plans très simples décrivent le retour chez lui du personnage alors que la journée est complètement passée.
Nous arrivons au premier plan parallèle. Ces plans permettent de boucler la journée et d'ancrer le personnage dans une routine qui se répète, comme les plans du clip.
Ce plan précède également un écran complètement noir, ce qui permet de laisser la vidéo respirer en même temps que la musique.
Encore une fois, nous sommes dans des plans parallèles. La journée se termine, et le personnage enlève le pull et la veste qu'il avait mis au début de la vidéo. Au lieu de jouer, il lit, indiquant ainsi que sa journée touche à sa fin.
La vidéo se termine par un grand soupir du personnage, lassé et ennuyé, reflétant le premier plan du clip. Cela boucle ainsi la journée répétitive d'un quotidien fade.
Conclusion : J'ai voulu offrir la vision d'un quotidien ennuyeux à travers une musique douce et nostalgique qui nous permet de nous évader de ce dernier.
Grâce à cet exercice, j'ai pu apprendre beaucoup de choses sur l'étalonnage, l'importance d'un storyboard et comment réussir à raconter une histoire sans parole en moins de 3 minutes.
La réalisation de ce clip fut très agréable malgré les conditions climatiques très hasardeuses qui m'ont donné très peu de temps pour réaliser tous les plans.
