Caroline Rondelle's profile

Travail de fin d'année, Master 2

Travail de fin d'étude, Master 2 ULiège

Module pédagogique, Architecture

Le monde est en perpétuel changement, crise climatique, crise économique, crise sociale. Voilà des mots forts que nous entendons tous les jours sur les réseaux sociaux, dans les médias et dans les conversations de personnes qui nous entourent. Aujourd’hui, étudiante en architecture à l’université de Liège, j’ai appris l’influence du bâti sur ces enjeux humains. J’ai découvert comment choisir un matériau de construction suivant ses indicateurs écologiques. La façon dont un parking en béton influence sur l’imperméabilisation d’un sol et dans la chaine, son impact sur des inondations que nous avons connues et connaitrons encore dans le futur. Ces enjeux que nous avons appris à reconnaitre pendant 5 ans d’étude, ont un impact direct sur l’ensemble de la population. L’architecture est partout, elle fait partie intégrante de notre environnement et nous impacte tous. L’humain y vit, y travaille, y interagit. L’architecte, maitre d’oeuvre, a bel et bien un devoir de conseil auprès de ses clients mais il n’est pas le décideur de leurs projets. (Ordre des architectes, 2022)

Depuis toujours, j’accompagne ma maman, institutrice primaire dans ses classes lors de mes temps libres. Un jour, elle m’explique un des ateliers qu’elle va organiser afin que les élèves se familiarisent avec le vocabulaire spatial (devant, derrière, au-dessus, etc.) et pour qu’ils travaillent cette compétence en visant un objectif plus global, ils redessinent le plan de la classe. En tant qu’observatrice, ils me font penser à une foule de mini architectes qui font leur première esquisse au dessin 2D. Ce qui me laisse penser que ces activités pourraient être une porte d’entrée à la sensibilisation à l’architecture au grand public.

Le résultats de mes recherches m'ont alors permis de créer un module pédagogique prêt à l'utilisation destiné aux enseignants en recherche de nouvelles activités créatives pour créer des projets de classe.

Il parait évident, que seul, le module créé lors de cette recherche, ne suffise pas à sensibiliser des élèves de primaire à la diversité et la complexité de la discipline de l’architecture. Ce ne serait d’ailleurs probablement jamais réalisable puisque même un étudiant en fin de cursus d’étude supérieure en architecture n’a pas les clés nécessaires à cela. Cet objet d’apprentissage est une option parmi d’autres qui verront peut-être le jour plus tard.

L’intention principale de ces actions n’est quoi qu’il arrive, pas de créer des armées de petits architectes. Au contraire ! Le but est plutôt d’ouvrir le regard sur cette discipline et surtout de la désacraliser. En travaillant dans des contextes proches comme la cour de récré, les enfants découvrent que tout peut être architecture. Cela donne un sens plus incarné aux lieux qu’ils fréquentent tous les jours. Ils découvrent que l’architecture a un rôle à jouer dans les habitudes de tous. Et que certaines réponses sont à la portée de tous citoyens voulant être actifs dans les choix pour son environnement bâti.

Pour aller plus loin, il serait intéressant de varier les approches de l’architecture proposées. Dans ce cas, l’approche choisie est celle par la créativité. L’enfant va concevoir un élément de jeux pour la cour de récré ce qui leur permet de découvrir que l’architecture ne se limite pas aux maisons. Pour que les enfants deviennent des citoyens actifs dans la gestion de l’environnement bâti, il reste de nombreux sujets à aborder : habiter, la ville, l’espace public et bien d’autres. Il faudrait alors multiplier les outils pédagogiques.


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