Cette animation témoigne des idées envahissantes que peuvent entretenir des victimes de troubles alimentaires. L'horloge formée d'une assiette, d'un couteau et d'une fourchette exprime comment l'alimentation est au cœur de leurs pensées et de leurs planifications de journées et de temps. La pointe de gâteau qui grossit de façon démesurée à la fin est un clin d'œil à la pièce dans laquelle Audrey, une adolescente souffrant d'anorexie, voit la pointe de gâteau beaucoup plus grosse qu'elle ne l'est réellement. Elle a l'impression qu'elle est immense et se choque contre sa famille. Il n'est pas question qu'elle la manger. La distorsion des grosseurs est  fréquente chez ces personnes et ce que nous avons tenté de mettre en scène et ce que j'ai tenté de représenter dans mon œuvre. 

Comme expliqué précédemment, la pièce débute par ce moment de malaise où Audrey refuse de manger son propre gâteau de fête. S'en suit une série de conversations et de réflexions où on peut comprendre comment l'anorexie affecte la personne qui en souffre, mais aussi les différents membres de l'entourage de celle-ci. La mère se remet en doute et Félix, à force d'écouter les commentaires de sa soeur, développe lui aussi un trouble alimentaire. 

Ce n'est pas une projection faisant partie de la mise en scène, mais plutôt une qui résume le thème de la pièce et décrit les processus mentaux d'Audrey. Idéalement, elle est visionnée avant la présentation de la pièce.