CONCOURS D’AFFICHE DES RENCONTRES DU PATRIMOINE 2021-2022
Mandat: Concevoir 1 affiche ou une série d'affiches
Thème: « Mode, culture et société »
Public cible: Le grand public
Format: 24 x 36 po
Objectif visé: S’intéresser à la richesse des patrimoines de l’Outaouais.
Ressources disponibles:
Archives documentaires numériques de la BAnQ numérique de Gatineau
Photographes libres de droit: Rodolphe Léger, Émile Laurent et Champlain Marcil.
Critères d'évaluation du concours:
- La mise en valeur du patrimoine de l’Outaouais,
- La clarté du message
- La nouveauté de l’idée
- La qualité de l’image et de la typographie et leur intégration harmonieuse, ainsi que la qualité de l’ensemble.
Qu’est-ce que le patrimoine de l’Outaouais ?
« Rappelons que le patrimoine peut être à la fois tangible et intangible, matériel et immatériel, ancien et récent. Surtout, le patrimoine culturel est un phénomène social construit. Alors, il n’est pas patrimonial, il le devient. Ce sont les interventions des groupes sociaux qui mettent en valeur le patrimoine. Dans le cas du patrimoine de l’Outaouais, il est méconnu et semé aux quatre vents de la région. Pourtant, le patrimoine de l’Outaouais est un regard intime sur la culture et la société de spectre multiple regroupée dans les 70 municipalités de la région. L’étude de son patrimoine offre alors à la population un moyen de se réapproprier de son passé méconnu et de le partager sous un œil nouveau avec d’autres. » Valérie Yobé, Lynne Rodier, Michel Prévost, Jacinthe Duval
Recherche
Gatineau, Québec, [19-]-1947, BAnQ Vieux-Montréal, Fonds La Presse, (06M,P833,S3,D424), Photographe non identifié.
Mindmap
Moodboard
Esquisses préliminaires
Esquisses compréhensives
L'affiche finale
La voici : l'ouvrière d'usine à bois de Gatineau, tout juste tirée de 1947. Avec son look de pin-up des affiches de la deuxième guerre, difficile à croire qu'elle est capable de soulever ce gros billot de bois. Le collage du billot sur le bras de l'ouvrière sert à provoquer clairement l'idée que les femmes de l'époque étaient incroyablement fortes et travaillantes dans l'esprit du grand publique. Après mes recherches, il est évident qu'elles ont toutes autant joué un grand rôle que l'homme pour bâtir l'Outaouais et c'est cette prise en considération que je voulais mettre en relief.
En arrière-plan se glisse une photographie qui provient du même journal que la photographie de l'ouvrière. On y aperçoit des montagnes de billots de bois à gauche et une machine (grue peut-être) à droite. Le fond a une texture et des couleurs jaunies pour imiter le vieillissement des papiers journaux. Le tout est très pâle pour ne pas ajouter trop de bruit visuel.
Le rectangle bleu vient ajouter une couleur vibrante à tout ce noir et blanc. Il sert aussi de fond pour faire ressortir les lettres blanches du titre, en plus d'ajouter une dimension au billot de bois et à l'ouvrière. L'ombre derrière l'ouvrière vient accentuer la dimension créée pour donner l'impression que celle-ci est prête à sortir de l'affiche pour se rendre au boulot.
Choix de la typographie
Pour la typographie, je voulais me pencher vers une typographie sans empattement puisqu'il ne fallait pas qu'elle rajoute trop de bruit visuel à l'affiche qui était déjà chargée d'éléments. J'ai remarqué que la typographie des titres des pages du journal La Presse dont proviennent les deux photographies que j'utilise dans mon affiche était fortement semblable à Brandon Grotesque. Sans empattement, classique et inspirée du journal de l'époque, ce fut un choix facile.
Choix des couleurs
J'ai choisi une palette de couleurs retro, mais qui reste moderne et au goût du jour. J'ai préféré le bleu sarcelle au rose magenta de mes esquisses compréhensives, puisque le bleu vient symboliser l'eau, la Rivière de l'Outaouais, qui va de pair avec mon concept de l'industrie du bois. Sans la Rivière de l'Outaouais, l'industrie du bois n'aurait jamais pu prendre cette ampleur et ainsi créer l'Outaouais que l'on connait.
