le syndrôme de la fourberie

le syndrôme de la fourberie
livre interactif sur le syndrôme de l'imposteur
Par Maëlys Julliard, Maxence Langlois et Catherine Renaud
Trois étudiantes de l'ÉMI à l'Université du Québec en Outaouais vous présentent comment le syndrôme de l'imposteur les affecte mutuellement au travers ce livre interactif comprenant l'embossement, la découpe, le jeu typographique et la mise en page.
Page couverture embossée avec découpe
C1, C4 et épine
ATTENTION AU JAUNE ATTENTION AUX VOYELLES
L'utilisation du papier gel pour décrypter un des imposteurs du livre, la couleur jaune. Ce dernier se trouve dans le pli de la page couverture. Les lecteur.trice.s peuvent donc le prendre et le promener au-dessus du livre pour y découvrir des phrases cachées ou pour en décrypter. 

Ici et là au fil du livre, les lecteur.trice.s auront des définitions, des termes utilisés. Bien que ce soit un livre interactif et qu'il a une dimension personnelle, nous voulions inclure de l'information pertinente à ce sujet.

Les typographies choisies dans le livre sont Helvetica Neue (principalement la fonte Regular). Cependant, nous avons un imposteur, tout au long du livre, qui s'infiltre dans nos textes. En effet, toutes les voyelles du livre ont été changées pour laisser place à Arial Regular, qui ressemble énormément à Helvetica Neue. Cela renvoie à l'idée que l'imposteur nous fourvoie plus facilement qu'on ne le croit.

Vous remarquerez également que notre livre ne présente pas la structure habituelle des phrases ; il n'y aucune majuscule et aucun point. Ceci était un choix stylistique, faisant également un clin d'oeil à la conclusion de notre livre... qu'on vous laissera découvrir.
Les seuls signes de ponctuation dans le livre sont le point d'interrogation et la virgule.

Dans cette double-page, nous avons des illustrations qui rappellent la double personnalité de l'imposteur.  Dans le texte, il y a le fait suivant sur le syndrôme de l'imposteur : 
le syndrôme de l'imposteur touche davantage les femmes que les hommes 
Cette phrase est éparpillée au travers du texte qui est un texte de substitution (Lorem Ipsum). Enfin, pour conclure le texte se trouve une question à son extrémité: et vous? pour inviter le lecteur à se questionner sur son imposteur. 
Cette double-page présente un gribouillis de la phrase Je ne sais pas quoi faire empilée une par-dessus l'autre. Ce gribouillis est superposé sur la phrase Ce que je sais c'est que je ne sais rien qui apparaît avec le papier gel. 

L'idée derrière est de représenter que souvent, au début d'un projet, nous avons beaucoup d'idées et que nous ne savons plus laquelle choisir. Cette idée de répétition de la phrase illustre bien l'idée de panique qui vient avec le fait de ne pas savoir par où commencer. C'est pour cela qu'ensuite, à la page de droite avec le pli, ce dernier cache la fin de la phrase pour ne montrer que les mots Je sais. En ouvrant le pli, on découvre la fin de la phrase. Cela indique que nous savons quoi faire, mais finalement nous ne savons pas quoi faire. Notre imposteur nous sabote.
Nous avons joué avec la transparence des pages, sur papier semi-opaque de type Vellum.

La première page présente un texte qui suit les contours de la page et qui encadre le texte qui suivra sur les prochaines pages. 
mon imposteur n'est pas équivalent à celui de quelqu'un d'autre il se présente sous différentes formes à différents moments en général c'est la nuit lorsque j'essaie de pas y penser qu'il apparaît il est toujours auprès de moi qu'il soit dormant ou non, il reste à mes côtés mon imposteur m'apporte de l'insécurité, un manque de confiance en moi et un constant sentiment que je peux faire mieux et que les autres sont bien meilleurs que moi il me suit peu importe où je suis et parfois il m'encadre 
Ces pages présentent un texte qui a été séparé en différentes pages. En épluchant celles-ci, on enlève le sens du texte. L'imposteur s'incruste au travers de celles-ci et dérobe le texte. 
Ces trois doubles-pages forment un ensemble. Ce qu'on illustre ici, ce sont tout d'abord les aspects négatifs qui cachent tout ce qui est positif, comme l'imposteur nous les fourvoie. En tournant les pages, on voit de plus en plus de positif pour finalement arriver à la troisième double-page qui, non seulement, montre le positif mais cache complètement le négatif. Cela représente une prise de contrôle que nous sommes capables d'avoir de temps en temps. 
Pour cette double-page, nous sommes parties de l'illustration qui est envahie par ce gribouillis qui le bloque et le retient. Pour venir renforcer cette idée d'envahissement, d'étouffement, nous sommes venues ajouter du texte du substitution, qui présente en réalité un non sens total, puisqu'il n'a pas de signification. Cela représente bien cette idée de panique qui nous accompagne parfois lorsque notre imposteur survient et tente de nous bloquer ou de nous rendre anxieuse. Au travers ce texte se trouve la phrase suivante. 
l'imposteur ne partira jamais il faut apprendre à vivre avec
Cela illustre que même si nous sommes toujours dans ce sentiment d'envahissement lorsque notre imposteur frappe, il faut continuer, apprendre à l'ignorer et à le mettre de côté. 
À l'aide de la découpe ici, nous mettons la lumière sur l'imposteur, un peu à l'image d'un projecteur que nous voyons lors de spectacle, par exemple. Nous avons, sur la page suivante, une double découpe des lettres O. C'est la seule exception où nous avons cette voyelle en Helvetica Neue, fonte Regular. La découpe illustre les différences entre les deux lettres des deux typographies, mais comme elles se ressemblent énormément, il n'y en a pas vraiment. C'est pour encore une fois illustrer la facilité qu'a le syndrôme de l'imposteur de nous fourvoyer.
Nous avons des pages ici où le papier gel prend toute son importance. En effet, il y a du texte grillagé, si l'on peut dire ainsi. La seule façon de le libérer, c'est de passer le papier gel au-dessus. 

Ces doubles-pages représentent bien le sentiment d'emprisonnement que nous amène parfois le syndrôme de l'imposteur. Cependant, si on décrypte ces grillages, on est en quelque sorte face à cette petite voix qui surgit parfois pour tenter de faire taire le syndrôme de l'imposteur. Cette voix, bien que pas toujours confiante, vient faire la part des choses : elle vient faire le point entre les deux. 
mais c’est beau parfois que de ne pas se comprendre du moins ce n’est pas laid il y a des points d’interrogation qui sont charmants
Avec l'utilisation de cette petite voix, on amène l'idée que nous sommes capables de faire la part des choses nous aussi et de voir qu'il y a du beau dans nos insécurités, nos questionnements et nos doutes. C'est de là qu'est née l'idée du malentendu et du dilemme. Ainsi, la page de droite fait un clin d'oeil au contenu de la page de gauche.  
La double-page ci-dessus présente un bel exemple de l'utilisation du papier gel dans notre livre.

Nous avons ici un gribouillis qui représente une idée que nous avons qui est sabotée par notre imposteur. Un peu dans le même principe de ces papiers brouillons chiffonnés que nous jetons au sol, une image assez marquante des doutes que nous pouvons avoir lorsque nous sommes en train de créer. C'est un trait gras, agressif, qui fait allusion au texte caché ci-dessous, soit : 

mes angoisses sont nombreuses et farouches

En effet, nos angoisses, nos doutes sont parfois très farouches, agressifs envers nous-même, nos idées et nos capacités. 
LA GRILLE 
Nous avons travaillé sans marges, sans colonnes et sans gouttières, donc directement sur la grille de base. Cela avait du sens puisque nous travaillons sur un format carré et que nous n'avions de gros blocs textes à mettre en page, mais plutôt des éléments graphiques, des petits blocs textes, etc.

LE FORMAT
Nous avons un format de 8,25 po par 8,25 po. Nous trouvions le format carré approprié puisqu'il amène cette notion d'intimité à notre sujet, qui est personnel. Il y a aussi le concept que c'est un cadre, cela ramène à l'idée que l'imposteur encadre nos décisions et nos émotions. Enfin, nous trouvions que ce format était joli.
LES TYPOGRAPHIES
Les typographies sont Helvetica Neue (principalement la fonte Regular) et Arial Regular. Nous avons choisi ces typographies puisqu'elles ont toutes les deux cette esthétique graphique ainsi qu'une belle lisibilité. De surcroît, elles renvoient à ce concept d'imposteur puisqu'elles se ressemblent beaucoup, tel qu'expliqué plus haut. 
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