L'ouverture au mariage pour tous et ses conséquences déchaînent les passions au sein de la société française - partagée entre ouverture et conservatisme. Rejets légitimes ou paranoïas, l'engagement de campagne de l'actuel président ne laisse personne indifférent - le débat est ouvert !
Alors que le mariage ouvre traditionnellement la voie aux fondations d'une famille, détracteurs et défenseurs se rejoignent pourtant formellement sur un point : la nécessité de protéger les enfants. Vraies questions mais faux débats – au delà du mariage pour tous, c'est bien la nécessité absolue d'un lien de filiation et la possibilité d'adoption par le conjoint qui est unanimement demandée par les familles homoparentales qui bon gré, mal gré élèvent aujourd'hui entre 40 000 et 200 000 enfants sur le sol français. Le but de la manœuvre ? Donner un cadre légal à la protection de l'enfant dans ce qui conditionne la vie d'un couple en prenant en compte par exemple la séparation, le décès Dans ces conditions empreintes de douleurs et de tourmentes, aucune disposition légale ne régit ces conséquences directes pour l'enfant comme le droit de garde du parent social ou encore l'héritage.
Partant du constat que la méconnaissance entraîne l'incompréhension : qui sont ces familles si peu visibles et pourtant tellement citées /décriées ? Quelles sont les différentes formes d'homoparentalité qui les caractérisent ? La parentalité est-elle si différente ? Et leurs enfants abordent-ils la vie avec autant d'atouts que ceux des familles hétéro parentales ?
Alors que le mariage ouvre traditionnellement la voie aux fondations d'une famille, détracteurs et défenseurs se rejoignent pourtant formellement sur un point : la nécessité de protéger les enfants. Vraies questions mais faux débats – au delà du mariage pour tous, c'est bien la nécessité absolue d'un lien de filiation et la possibilité d'adoption par le conjoint qui est unanimement demandée par les familles homoparentales qui bon gré, mal gré élèvent aujourd'hui entre 40 000 et 200 000 enfants sur le sol français. Le but de la manœuvre ? Donner un cadre légal à la protection de l'enfant dans ce qui conditionne la vie d'un couple en prenant en compte par exemple la séparation, le décès Dans ces conditions empreintes de douleurs et de tourmentes, aucune disposition légale ne régit ces conséquences directes pour l'enfant comme le droit de garde du parent social ou encore l'héritage.
Partant du constat que la méconnaissance entraîne l'incompréhension : qui sont ces familles si peu visibles et pourtant tellement citées /décriées ? Quelles sont les différentes formes d'homoparentalité qui les caractérisent ? La parentalité est-elle si différente ? Et leurs enfants abordent-ils la vie avec autant d'atouts que ceux des familles hétéro parentales ?
PLONGEE DANS L INTIMITE DE CES FAMILLES DONT ON PARLE BEAUCOUP ET QU'ON NE VOIT QUE TRES PEU...
La famille Viossat-Canal est composée de Gaël, 39 ans, consultant, de Didier, 44 ans, logisticien & Alby 5 ans et demi. Dès l'âge de 22 ans, Gaël renonce à intégrer une école de skipper pour préférer une vie stable et permettant d'être plus présent avec sa famille. La raison ? Même s'il sait qu'il est homosexuel et qu'il le vivra ouvertement, son désir d'enfant est en lui ; c'est ce cap qui le guidera sur le chemin de la vie. Issu d'une famille mosaïque (terme qu'il préfère à "famille recomposée") il a pu éprouver au fil des ans que des liens très forts peuvent se tisser entre personnes sans liens biologiques préalables. Alors célibataire, il choisit tout naturellement l'adoption comme forme de parentalité. Entre temps, il rencontre Didier qui le soutient dans son parcours et c'est à 32 ans qu'il obtient son agrément d'adoption. Dès lors, ce projet devient un projet conjoint. Comme ils aiment à le souligner « l'homosexualité n'est pas un choix, c'est un état de fait. »
Le 24 Décembre 2010 à 9h28 du matin, Alby foulait le sol français - une famille est fondée. Depuis, militants associatifs et parents très intégrés dans la vie communale, ils n'ont eu de cesse d'insister sur l'urgence des besoins d'encadrement légaux relatifs à la filiation et notamment à la possibilité d'adoption par le conjoint, même en cas d'adoption simple. Dans l'attente de ce jour, les papas d'Alby l'entourent d'amour et de transparence - Bilan après 2 ans : un enfant équilibré, parfaitement intégré dans sa nouvelle famille et dans la vie du village, très apprécié de ses camarades et maitrisant désormais la langue française avec grande aisance.
Le 24 Décembre 2010 à 9h28 du matin, Alby foulait le sol français - une famille est fondée. Depuis, militants associatifs et parents très intégrés dans la vie communale, ils n'ont eu de cesse d'insister sur l'urgence des besoins d'encadrement légaux relatifs à la filiation et notamment à la possibilité d'adoption par le conjoint, même en cas d'adoption simple. Dans l'attente de ce jour, les papas d'Alby l'entourent d'amour et de transparence - Bilan après 2 ans : un enfant équilibré, parfaitement intégré dans sa nouvelle famille et dans la vie du village, très apprécié de ses camarades et maitrisant désormais la langue française avec grande aisance.
La famille Luriflo* est composée de Luc, Eric et Florian, 2 ans et demi (* noms d'emprunts). Luc et Eric se sont rencontrés à Paris il y a 10 ans. Une des premières discussions de couple initiée par Eric évoque brièvement un désir d'enfant sur le long terme. Le temps passe, et après plusieurs années à éprouver leur amour, ils s'informent sur leurs différentes options d'accès à la parentalité via les milieux associatifs : Ils souhaitent vraiment la reconnaissance de leur couple via le PACS, ce qui élimine donc par essence la procédure d'adoption incompatible avec ce dernier. Quant à la co-parentalité, elle leur semblait trop compliquée dans la gestion de l'éducation de l'enfant au jour le jour afférente au fait d'avoir 4 parents. Florian est un enfant conçu par Grossesse Pour Autrui (GPA) en Inde. Sa mère biologique est une donneuse d'ovule Indienne - son père biologique étant Eric. A l'heure actuelle, Florian est apatride et ses parents sont en procès contre l'Etat français depuis 2 ans afin de bénéficier, comme le proposait l'actuel Président : « la retranscription sur les registres de l'Etat-civil français de son acte de naissance et de la reconnaissance du lien parent-enfant ».
Rachel, 38 ans et Marielle, 45 ans - infirmières - et Salomé-Marie, 2 ans et demi, forment la famille Epinat-Cortinovis. La démarche de parentalité pour les couples homosexuels est longue et éprouvante.
Salomé-Marie est la consécration de l'amour entre Rachel et Marielle après cinq ans d'essais infructueux jusqu'à la Fécondation In Vitro de la dernière chance effectuée à Liège. « Au même titre de ce qui est régulièrement mis en avant par nos détracteurs, la protection de l'enfant est au centre de nos préoccupations de tous les jours. L'enfant ne doit pas se trouver en souffrance par manque d'encadrement légal. »
Les jeunes femmes insistent : «le danger en tant qu'homo-parent serait de ne pas assumer en société et en toute pudeur notre homosexualité car l'enfant ne doit en aucun cas porter le poids de la spécificité de notre famille. Hormis ça, nous restons convaincus qu'un enfant a besoin d'amour, de repères, de sécurité et de respect de ce qu'il est. »
Salomé-Marie est la consécration de l'amour entre Rachel et Marielle après cinq ans d'essais infructueux jusqu'à la Fécondation In Vitro de la dernière chance effectuée à Liège. « Au même titre de ce qui est régulièrement mis en avant par nos détracteurs, la protection de l'enfant est au centre de nos préoccupations de tous les jours. L'enfant ne doit pas se trouver en souffrance par manque d'encadrement légal. »
Les jeunes femmes insistent : «le danger en tant qu'homo-parent serait de ne pas assumer en société et en toute pudeur notre homosexualité car l'enfant ne doit en aucun cas porter le poids de la spécificité de notre famille. Hormis ça, nous restons convaincus qu'un enfant a besoin d'amour, de repères, de sécurité et de respect de ce qu'il est. »
Olivia et Sylvia sont les deux mamans de la petite Taïs, 2 ans et demi qui a été portée par Sylvia. Olivia est actuellement enceinte d'une petite fille provenant du même père biologique que Taïs, ce qui fait d'elles des sœurs de sang. « Il semblerait que ce projet de loi tende à légiférer du droit ou non pour des couples gays et lesbiens de devenir parents. Or, la réalité est belle et bien là et concerne déjà en France selon les estimations entre 40 000 et 200 000 enfants. »
Olivia explique : « Je m'entends très bien avec ma belle famille qui me considère naturellement comme la deuxième maman de Taïs. Maintenant, s'il devait arriver malheur à Sylvia - dans la peine, dans la douleur que peut traverser une famille qui vit un deuil - bien malin celui qui peut assurer qu'ils n'essaieront pas de retrouver leur fille à travers Taïs. Sans filiation légale établie, le traumatisme ne serait-il pas alors assez grand pour Taïs de perdre sa mère biologique sans risquer de perdre en plus son autre maman et tous ses repères ? « Les homo-parents sont des parents pas si différents des autres avec une vie sociale, professionnelle, familiale et privée bien dissociée. La méconnaissance amenant le rejet, nous souhaitons simplement par notre témoignage lever certaines idées reçues sur nos vies de familles et montrer que nous traversons une grande majorité du quotidien, des épreuves et bonheurs de n'importe quelle autre famille hétéro-parentale. Avant d'être homos ou hétéros, nous sommes parents. »
Olivia explique : « Je m'entends très bien avec ma belle famille qui me considère naturellement comme la deuxième maman de Taïs. Maintenant, s'il devait arriver malheur à Sylvia - dans la peine, dans la douleur que peut traverser une famille qui vit un deuil - bien malin celui qui peut assurer qu'ils n'essaieront pas de retrouver leur fille à travers Taïs. Sans filiation légale établie, le traumatisme ne serait-il pas alors assez grand pour Taïs de perdre sa mère biologique sans risquer de perdre en plus son autre maman et tous ses repères ? « Les homo-parents sont des parents pas si différents des autres avec une vie sociale, professionnelle, familiale et privée bien dissociée. La méconnaissance amenant le rejet, nous souhaitons simplement par notre témoignage lever certaines idées reçues sur nos vies de familles et montrer que nous traversons une grande majorité du quotidien, des épreuves et bonheurs de n'importe quelle autre famille hétéro-parentale. Avant d'être homos ou hétéros, nous sommes parents. »
NI PIRES NI MEILLEURES - INEGALES DEVANT LA LOI
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