Les Fleurs du Mal
160 ans plus tard ... le 25 juin 2017 !
La Belgique, d’abord rétive au génie poétique Baudelairien, ignore ensuite avec superbe le mépris du poète à son égard. C’est elle qui, l’année-même où il publie l’insultant Amœnitates Belgicæ en 1864, éditera dans le Parnasse satyrique à Bruxelles les six poèmes – « Les Bijoux », « Les Métamorphoses du vampire », « À celle qui est trop gaie », « Lesbos », « Le Léthé » et « Femmes damnées » – que la justice française le condamne à supprimer de l’œuvre originale des Fleurs du Mal en 1857.
C’est avec une approche nostalgique et l'amour des beaux mots que, 160 ans plus tard, le photographe Bernard André s’est inspiré du recueil original, pour créer une oraison affinée comme une épitaphe monosyllabique, à travers des images fleuries et plurielles d’un seul mot : Mal.
Pour ce faire, il s’autorise une interprétation personnelle du Ferrotype, un procédé photographique découvert par le Français Adolphe-Alexandre Martin peu avant la publication des Fleurs du Mal.
Dans une insoumission pourtant totale, il traite les fleurs avec le même mystère que ne le fait Baudelaire. Tantôt raides, veinées et pénétrantes, tantôt pures et avenantes comme une sèche pourriture.
Recueil à paraitre en septembre 2017
all images are copyright of © Bernard André
