A la recherche d’un essentiel : Quand architecture et architecture d’intérieur ne font qu’un.

 

Conçu par Marie-Astrid Pelsser, l’aménagement de cette belle maison contemporaine des Ardennes a été réalisé en deux temps : tout d’abord l’architecture d’intérieur en tant que telle, puis, dans un second temps, l’étude du mobilier.

 

En 2002, lors de la découverte du projet, nous avons été transfiguré par l’émotion qu’apportait le paysage offert par les larges baies de fenêtres. L’étude de la cuisine, dessinée sur-mesure, a été conçue en corrélation avec l’architecture : création de longs rangements peu visibles et généreux, dont les portes coulissantes en chêne, soulignées de fins profilés en aluminium, dissimulent le frigo, les fours et autre appareils ménagers disgracieux. Un îlot central en chêne clair, équipé d’un plan de travail en inox, est dessiné en longueur. Il suit le mouvement d’étirement du bâtiment. Il sera accompagné, lors de la deuxième phase du projet, de quatre tabourets de Wegner en chêne et en cuir naturel. L’abondante utilisation de bois confère à ce lieu très ouvert sur la nature, chaleur, douceur et sérénité. La matière vous enveloppe et vous apporte un sentiment de sécurité.

Il y a quelques mois, la maison a fait peau neuve. Du nouveau mobilier a été choisi, faisant corps avec le bâtiment et son paysage. Quelques pièces essentielles s’y déposent délicatement pour se fondre en douceur dans l’espace offert. Le regard étant naturellement porté vers la nature, le mobilier se doit d’être léger et plein d’humilité afin qu’un beau dialogue s’établisse entre nature et architecture intérieur. Nous avons opté pour une table très pure de Van Severen, en bois massif savonné. Elle s’inscrit discrètement dans l’espace et est accompagnée de six chaises Papillon de couleur blanche, apportant une note de fraicheur au coeur de la masse de bois très présente. Un canapé Flexform au tissu clair, peu sensible au rayonnement du soleil,

se dessine sur un généreux tapis de laine couleur terre. Enfin, un fauteuil Diamant chromé à l’assise de cuir fauve et un ensemble de tabourets en chêne et noyer massif de Charlotte Perriand viennent sublimer l’ensemble.

 

Côté éclairage, on sculpte le volume par le choix de luminaires en matières naturelles, magnifiant l’espace et

se fondant dans ce merveilleux paysage : papier japonais,verre matifié blanc, béton, bois... Les céramiques de Rina Menardi, d’une grande finesse et aux coloris doux et subtils s’harmonisent également à l’atmosphère zen de cette maison.