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HOPE in PARIS - French

HOPE in PARIS 
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  HOPE #1 : SIDIKI
HOPE : "Repartir de zéro car on m'a tout brisé."

Au téléphone devant la façade d'un cinéma du boulevard Saint-Michel, veste en cuir sur les épaules, Sidiki attire le regard.C'est en toute simplicité que la discussion débute.

"Le cinéma c'est ma seule passion, c'est ma vie" : Sidiki aime parler de son passé, de ses débuts avec Jeanne Moreau et Alain Delon au cinéma puis les cours d'expressions corporelles qu'il donne régulièrement.
Le regard se fait plus grave lorsqu'il s'agit d'aborder son dernier séjour dans sa Côte d'Ivoire natale. Grièvement blessé dans un bombardement contre le bunker de Laurent Gbagbo dans lequel il se trouvait, il a réchappé de peu à la mort.

Les magazines soigneusement conservés dans son sac à dos arborent les photos et les articles décrivant ses blessures et le bunker détruit."Ces photos ont fait le tour du Monde et c'est ce qui m'a sauvé la vie."Donné pour mort pendant plusieurs jours et sauvé de justesse du peloton d'exécution l'acteur franco-ivoirien cherche à repartir de l'avant depuis son retour mouvementé en France.

Avec plusieurs projets en tête il dit repartir de zéro.

HOPE #2 : ARNAUD
HOPE : "Trouver un équilibre de vie."

Assis sur un banc du Pont des Arts, Arnaud se concentre. 
Autour de lui un flux constant de touristes et de passants semble à peine le distraire. 
Le papier Canson sur les genoux et le crayon à la main il porte son regard perçant sur l'ile de la cité face à lui. 
Les traits s'accumulent. "Le dessin pour moi c'est juste comme ça."

Cuisinier dans la vie, il hésite avant de nous révéler son espoir : "L'équilibre de vie, c'est important."
HOPE #3 : CLAUDIE
HOPE : "Un plus grand respect des différences."

Paris, 12 novembre 2011. Claudie profite de ses vacances à Paris pour rêvasser sur un banc au milieu des arbres du jardin des Tuilleries.
Sa frange bien droite et le rouge vif de son manteau captent l'attention. Arrivés à sa hauteur les tatouages recouvrant ses pieds nous suggèrent que nous faisons une rencontre haute en couleurs.
Moitié Aide-soignante, moitié modèle Pin-Up Claudie a l'habitude des objectifs, peut-être un peu moins des shootings inattendus.
Nous nous séparons avec un sourire et "l'espoir d'un plus grand respect des différences."

HOPE #4 : MICHEL
HOPE : "Trouver un toit et une p'tite nana."

La nuit est déjà tombée depuis quelques heures à Paris. Une foule ininterrompue traverse la place de la Bastille, l'esprit préoccupé par la sortie du soir.
La musique qui provient du petit poste radio de Michel semble n'être entendue que de lui. Les petits pas de danse et sa mine rejouie laissent les passants indifférents.

Pourtant Michel est un habitué des caméras et objectifs : 
"Moi vous savez on me demande tout le temps de poser, même France3 tiens la semaine dernière..."

Dans la rue depuis 35 ans, Michel était peintre en bâtiment avant qu'un grave accident ne lui fasse tout perdre.
Oublié par son frère : "il a un grand voilier, mais il est parti avec sa femme...", 

il lui reste aujourd'hui l'espoir modeste de trouver un toit et une "p'tite nana" avec qui le partager.
HOPE #5 : ALICE
HOPE : "Simplement être heureuse."

À des milliers de kilomètres de sa Nouvelle-Zélande natale, Alice a le sourire.
Assise sur le rebord d'une fontaine parisienne, une nuée d'oiseaux formant de grands cercles derrière elle, la jeune étudiante espère simplement le bonheur.
Au vu de sa mine réjouie, elle semble ne plus en être loin.
 HOPE #6 : JACQUES
HOPE : "Qu'une météorite nous tombe sur la tête."

Un homme a l'air fatigué, immobile face à une des vitrines lumineuses de Saint Michel.Une cigarette quasiment consumée à la main, le regard vide porté sur le trottoir à ses pieds, il sera le tout premier à répondre à notre question : "Quel est votre espoir ?"

La discussion qui suit se révèle à la fois profonde et irréelle, à l'image du personnage.
Il nous avoue avoir en son temps travaillé au ministère de l'intérieur "Oui monsieur", avant de nous parler d'un mystérieux malheur qu'il aurait vécu : "Un jour je suis entré dans une pharmacie… Un homme se tenait là, je pensais le connaître. En fait non." La diction se fait lente et incertaine. Il faut le relancer pour aller au bout de ses idées : "…et puis je suis sorti de cette pharmacie. J'ai marché 20 minutes et je suis arrivé là. Vous savez pourquoi ? Hé bien moi non plus." Le ton est donné.

Au fil de notre rencontre l'homme se confie de plus en plus, étayant des théories diverses : "On est tous de la même ethnie mais on ne le sait pas encore". Il nous questionne en pointant sa cigarette sous nos yeux : "Savez-vous quel est le plus grand des malheurs ? C'est la souffrance des autres."
Il n'hésite pas un seul instant lorsqu'il s'agit de nous révéler son espoir : "La fin du monde. Qu'une météorite nous tombe sur la tête." "Oui, oui, oui" chuchote-t-il.

C'est en contemplant sa propre image sur l'appareil photo qu'il nous révèle son prénom : 
"Lui-là.. Appelons le Jacques."
HOPE #7 : CLÉMENCE
HOPE : "Percer dans le stylisme."

Paris, place de l'hôtel de ville.
Clémence.
Sa gentillesse et son aisance.
Des espoirs d'avenir dans le stylisme.
Une scène éclairée par les lumières du carrousel.
Et puis un dernier sourire.
 HOPE #8 : JACK
HOPE : "Me sentir bien dans ce que je fais."

Croisé près du Louvre, où sa barbe le démarque de la foule de touristes, Jack se prête au petit jeu du portrait avec sympathie.

Après s'être assuré que nous n'avions rien à lui vendre, il nous explique sa volonté de devenir instituteur chez lui, dans "le coin le plus ennuyeux" de son canada natal, et d'être heureux en le faisant.

La discussion se conclut sur les vacances de Jack et de son ami qui profitent de Paris : "Demain on va voir le show de Steve-O." Invités par le Jackass, croisé en personne au 3ème étage de la tour Eiffel la veille 
(photos à l'appui).
HOPE #9 : MADONNA
HOPE : "Pouvoir devenir une femme."

Assis face à la devanture d'un magasin du Marais, Madonna, le sourire aux lèvres et le peigne à la main, s'active pour parfaire son look.
Difficile de le manquer dans cet environnement contrasté.C'est avec conviction qu'il nous explique son envie de devenir transsexuel : "J'ai toujours eu une partie féminine en moi et j'essaie de l'être le plus possible…

"Depuis 4 ans, Thierry est devenu Madonna.Juste avant de prendre la pose, Thierry insiste pour mettre son rouge à lèvres… : "Maintenant j'essaie de m'amuser un maximum, surtout dans ce quartier du Marais, vous connaissez ?" 
 HOPE #10 : CHARLES
HOPE : "La fin des conflits."

Face à la cathédrale Notre-Dame, la centaine de pigeons virevoltants dans les airs semble aimantée par un seul homme.
Charles, le bras en l'air et le bout de pain au bout des doigts vient nourrir les oiseaux tous les jours depuis qu'il est à la retraite.
Il nous encourage en nous tendant quelques morceaux de pain : "faites comme moi, vous verrez ils viendront".
Rapidement submergés de pigeons, nous nous éloignons pour écouter Charles nous narrer un long récit, celui d'une vie mouvementée, la sienne.

Ancien militaire de carrière, de l'Indochine au Vietnam en passant par la libération des camps de concentration, Charles a vu beaucoup de souffrance au court de sa vie. Sa carrière militaire lui a néanmoins permis de rencontrer Kennedy et de devenir le chauffeur d'un jour de la femme du général Leclerc, sa plus grande fierté.

il se reconvertit par la suite caméraman à la maison de la Radio pour une carrière tout aussi remplie de rencontres et d'anecdotes et ce, jusqu'à sa retraite il y'a quelques années. Depuis Charles est au rendez-vous tous les jours avec ses sacs remplis de pain.

" J'ai 84 ans et je viens ici nourrir les oiseaux avec ma femme depuis 10 ans.Mon espoir ? Vous savez, j'ai fait le débarquement en Normandie, la guerre d'Indochine, la guerre du Vietnam, j'ai libéré des camps de concentration… Mes espoirs, je n'en ai plus !Mais maintenant avec une Europe construite j'espère qu'il n'y aura plus de conflits."
HOPE #11 : CYRIL
HOPE : "Me réaliser"

Croisé non loin des oeuvres d'arts du Louvre, le fait que Cyril soit peintre ne fût en soit pas une surprise.
Habité par la passion de l'art depuis son plus jeune âge il ne dépareillait pas dans la cour Napoléon du musée du Louvre où nous l'avons rencontré.

Vêtu d'un grand imperméable et l'esprit déjà tourné vers l'organisation de sa prochaine soirée au thème "Orange Mécanique" nous l'avons laissé poursuivre son chemin, un chemin tourné vers l'espoir 
de "se réaliser".
HOPE #12 : L'ANARCHISTE
HOPE : "Vivre dans une société communiste."

Plusieurs mois avant la fièvre électorale qui a gagné la France nous avions eu l'occasion de faire notre rencontre la plus politique.

"Te regarder ? Ah nan si tu me le demandes comme ça j'le ferais pas !" : difficile de faire suivre des instructions à un anarchiste.
Pendant les 45 minutes qu'aura duré notre rencontre, la discussion aura tourné autour de la poésie " j'ai écrit un très beau sonnet, il plaisait à tous ceux à qui je l'ai récité… Mais j'ai fini par l'oublier", de la politique (la Commune de Paris, l'Espagne sous Franco, le communisme) et la littérature (George Orwell et son "1984").

Interrompu par des sirènes de police il n'a pas hésité a nous faire part de son mépris pour les forces de l'ordre : "ASSASSINS !!" Il nous confie avec un petit sourire en coin qu'un bon flic "c'est un flic mort !"

Incapable de nous répondre lorsqu'on le questionne sur le sujet de sa poésie "C'est une bonne question, personne ne me l'avais jamais posé, j'vais y réfléchir" l'anarchiste arrête de parler. Après avoir ouvert une canette de bière sortie de sa poche, son regard se fixe au loin, il nous salue et nous quitte.
HOPE #13 : HELENE
HOPE : "Apprendre de nouvelles langues."
TO BE CONTINUED...
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