Images de références : sources diverses
Ce projet s’implante à la limite du quartier Villeray et Parc-Extension dans la ville de Montréal. Ce lieu désigné pour ce projet chevauche deux grands axes de la ville, soient Jean-Talon et St-Laurent.  À cet endroit, une évidence ressort ; celle du changement d’échelle. Un changement qui se remarque bien sûr dans la volumétrie du bâti mais aussi par le flux des voitures. De cette grande problématique, nait un projet meublant un ilot cerné par un incessante et rapide circulation automobile.
 
Au cœur de cette problématique s’impose notre synthèse conceptuelle : c’est-à-dire de retourner cette contrainte et d’ainsi créer un système de mise en mouvement permettant de faire naître l’activité humaine et, par le fait même, la vie de quartier. Basé sur la prémisse que la ville nait grâce à tous les flux qui la font vivre, ce projet se veut une réinterprétation à plus petite échelle de la ville. Ainsi, l’atténuation des flux est transposée formellement par des bandes de circulations devenant les bandes programmatiques du projet. Ces dernières agissent comme transitions et seuils par leur longueur de parcours mais aussi par la forme qu’elles prennent tout au long de leur chemin. De cette manière, les coursives et les escaliers extérieurs ainsi que les failles permettent un ralentissement du flux du corps dans l’espace afin d’atteindre le logement. 
 
Ce lieu de composition, la coursive, devient donc un élément clé. Elle permet aux habitations, aux commerces et aux bureaux de circuler, mais elle agit aussi comme lieu de rencontre et d’échanges pour les occupants. Son appropriation se fait par des élargissements ponctuels ainsi que par le mobilier qui y est intégré. Ces lieux de circulation sont reliés aux axes potentiels du site qui par leur succession et leurs croisements, créent les seuils et les transitions. Ceux-ci modulent et soulignent les zones publiques, communes et privées en plus de créer la limite entre la rue et les logements. Les failles croisées dans leurs parcours ont été choisies afin de diriger le regard de l’usager vers les points de repère du quartier avoisinant le site. 
 
Pour terminer, afin d’affirmer davantage la circulation, nous avons opté de mettre en exergue la transition privée des logements à l’extérieur des bandes programmatiques de 7 mètres. Or, cela nous permet, en plus de faire participer cette circulation à l’expression architecturale du bâtiment, d’ajouter encore une fois un seuil de transition et un espace tampon entre la rue, la coursive et le logement. Les espaces d’élargissement des coursives servant aux entrées des logements sont, dans la plupart des cas, partagées par deux voisins afin de créer un autre type d’atténuation de la circulation vers un espace de plus en plus privé. Pour y arriver, le traitement de ces escaliers en façade est mis en relation avec les coursives par l’utilisation de fine et longue bande de bois. Cette matérialité suivra donc tout le parcours à partir d’un point d’accès jusqu’au recouvrement intérieur des planchers des logements. 
Itérations des bandes de circulation sur le site
Plan d'implantation
Plans des niveaux principaux
Aperçus des lieux de socialisation
Logements types
Élévations
Coupe
Mouvance
Published:

Mouvance

Logements collectifs sur un îlot urbain montréalais incluant des commerces, bureaux, garderie et fab lab.

Published:

Creative Fields