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Typo-graphique, publication informative (2)

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Voici le texte associé aux vignettes :

Au 15ème siècle, pendant que les frères Giovanni et Vendelino da Spira créent la première police de caractères moderne, l’écriture humanistique se développa en Europe du Sud, principalement en Italie, bien que la France finisse par être également concernée, à la Renaissance. Inspirée des manuscrits datant des 10ème et 11ème siècles, l’écriture humanistique fut façonnée par des humanistes italiens, comme De Pétrarque ou Pogge pour n’en citer que quelques-uns.

Du côté de la France, ce fut l’humaniste Geoffroy Tory (1480-1533) qui participa au développement de cette famille de caractères, grâce à l’écriture du livre Le Champfleury, un traité de calligraphie et de typographie. Réalisé en 1529, on y retrouve le dessin d’un caractère dont Geoffroy Tory a calculé les proportions à partir du corps humain. Plus qu’un traité, Le Champfleury est un manifeste dont l’objectif premier est d’exalter le mérite et la dignité de la langue française. L’auteur cherche activement à répandre l’usage de l’apostrophe et de la cédille, afin de codifier la grammaire.

Toujours au 16ème siècle, le roi François Ier eut pour ambition d’imprimer pour le royaume “les manuscrits grecs sources de toute instruction”. Pour ce faire, il confia cette mission à Conrad Neobar, un correcteur, éditeur et imprimeur parisien, puis à Robert Estienne, un lexicographe et imprimeur français qui fut, par la suite, nommé imprimeur royal pour l’hébreu, le latin, et le grec. 
Robert Estienne fit lui-même appel à un certain Claude Garamond, un fondeur de caractère reconnu pour avoir gravé entre 1530 et 1540 un caractère qui devint par la suite un symbole reconnu de la typographie, ainsi qu’une classification : les Garaldes.

En 1752, John Baskerville, ancien maître d’école et fabricant de meubles laqués, créa une imprimerie à Birmingham, créant ensuite une nouvelle variété de papier : le papier vélin. Les années suivantes, Beaumarchais acheta le matériel typographique de Baskerville, et contribua à diffuser son œuvre typographique en France.

Durant l’âge classique, en Italie, ce fut Gianbattista Bodoni qui réalisa en 1788 son premier Manuale Tipografico pour son commanditaire, le duc Ferdinand de Parme. Cet ouvrage contient un choix de caractères aux formes raffinées et filiformes, dont notamment le Bodoni. Ce style de caractère finit par rejoindre, au 20ème siècle, la famille des Didones, dont le nom est issu des imprimeurs français, les Didot.

L’ère industrielle fut un pivot important dans le monde de la typographie : en effet, l’essor de l’industrie anglaise nécessita une forte demande de typographies adaptées au monde de la publicité. La nécessité de caractères gras ainsi que très étroits se fait alors ressentir, prenant le dessus sur la qualité et la rigueur des tracés, auparavant élégants.
C’est au 19ème siècle que les grandes maisons d’édition encore reconnues de nos jours prospérèrent : Hachette pour la France, Bertelsmann pour l’Allemagne, ou encore Muray pour l’Angleterre.

Du début du 20ème au milieu du même siècle, la typographie ne fit qu’être influencée par les courants artistiques de l’époque, tels que l’Art nouveau, le Modern style, ou encore le constructivisme russe et le futurisme italien. Les caractères très gras ne firent plus l’unanimité.
La création du Bauhaus en 1919, une très célèbre école d’architecture et d’arts appliqués à Weimar en Allemagne, permit alors une évolution au niveau de la spécialisation des métiers : il y avait à présent des typographes, des graphistes, et des imprimeurs, chacun avec leurs qualités, leurs expériences, leur savoir-faire.
Typo-graphique, publication informative (2)
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