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Typo-graphique, publication informative (1)

Création d'une série de posts pour le réseau LinkedIn, focalisée sur la typographie. L'objectif de ce projet est de permettre d'informer le réseau des spécificités de la typographie, de vulgariser cet univers pour le rendre accessible au plus grand nombre de personnes possible.

Les vignettes ont été réalisées de manière à illustrer les différents paragraphes de ce post, étant donné que la typographie est une thématique très visuelle.

Voici le texte associé à ces vignettes :


L’invention de la typographie va de paire avec la création de l’imprimerie, et ce, peu importe le continent. Néanmoins, le premier exemple de typographie se trouve à la base de la Colonne Trajane, une colonne triomphale romaine qui se situe à Rome. Cette dédicace y est inscrite : « Le sénat et le peuple romain, à l’empereur César Nerva Trajan, fils du divin Nerva Auguste, germanique, dacique, grand pontife, en sa dix-septième puissance tribunitienne, salué imperator pour la sixième fois, consul pour la sixième fois, père de la patrie, pour faire savoir de quelle profondeur la colline et l'endroit ont été creusés par de si grands travaux. »
La dédicace est inscrite en capitale latine, dans une typographie à empattements. Cependant, les typographes de notre époque ne la considèrent pas comme la première police de caractères, car la qualité dépend du talent du graveur.

En Extrême Orient, les premiers essais d’impression au travers de caractères mobiles remontent au 11ème siècle, en Chine, grâce au forgeron alchimiste Bi-Sheng. L’homme réalise des cubes en terre sculptés, qui sont ensuite cuits et collés dans un cadre de fer grâce à de la cire et de la résine.

Il faut ensuite faire un bond dans le temps, au 14ème siècle, jusqu’en Corée. Là-bas, les Coréens réalisent des caractères métalliques, et utilisent ces derniers afin de créer l’actuel plus ancien ouvrage imprimé que l’on connaisse, le Jikji, une anthologie bouddhique des enseignements de l’école chinoise du Chan. Cet ouvrage est donc réalisé en 1377, et est actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France.

En Europe, bien que la plus ancienne impression datée de Gutenberg ne vit le jour qu’en 1454 (il s’agit des Lettre d’Indulgence du Pape Nicolas V en faveur du Roi de Chypre), l’idée de créer des caractères mobiles date pourtant de l’époque romaine. Le pédagogue Quintilien (ayant vécu au 1er siècle après JC) proposait l’utilisation de “types de lettres en ivoire”, pour “stimuler l’étude des enfants”.
Johannes Gutenberg et Peter Schöffer, un typographe réputé, furent les premiers à créer, plusieurs décennies après l’impression de leurs Bibles en série, la première police de caractères du monde : la Textura.
Pour une première police de caractères, cette dernière n’est que peu lisible : en effet, l’objectif de Gutenberg et Schöffer avait été de se rapprocher autant que possible de l’écriture manuscrite des moines copistes.

Quelques années plus tard, en 1460, les frères Giovanni et Vendelino da Spira créèrent la première police de caractères moderne avec des caractères vénitiens, qui se révélera bien plus lisible que la Textura et les caractères gothiques, permettant une transition entre les lettres gothiques et l’alphabet romain.
Il fallut plusieurs décennies supplémentaires pour que Claude Garamond, un fondeur de caractères, réalise la police Garamond vers 1530, à la demande du roi François Ier. La police Garamond est à l’origine de la famille typographique des “garaldes”, dont nous reparlerons plus tard...
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