À mi-chemin entre petite et grande histoire, vécu personnel et évènements collectifs, Mémoires de nos Réserves donne la parole à une vingtaine de personnes, témoins à partir des années 1980 de la création des Réserves Naturelles du Frankenthal- Missheimle, du Massif du Grand Ventron et de la Tourbière de Machais.
Ce projet initié par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges a donné lieu à un exposition, un zine et une série d'ateliers pédagogiques.
"À l'époque de mon grand-père, à la transhumance, on montait aussi les poules et le cochon. Il montait pieds nus pour faucher dans les combes du Frankenthal, pour éviter que les vaches n'y aillent et ne dévissent."
Gilbert NEYER
"J'ai toujours été très sensible à la nature.
Je fais partie de génération cette devenue militante.
On aimait la nature, c'était précieux.On y traînait tout le temps.
Je le dois à ces sorties en forêt et à mon grand-père."
Bernard STOEHR
Le Frankenthal, c’est une région spéciale.
Dès le XVIème siècle, plusieurs explorateurs et scientifiques s’aventuraient déjà sur le massif du Hohneck pour étudier sa faune et sa flore.
Armand BRAESCH
"Je suis tout de suite tombée amoureuse du Frankenthal.
Quand on arrive par ce petit on a l'impression sentier, d'arriver ailleurs.
C'est un microcosme. Le souvenir que j'en garde, c'est un émerveillement."
Quand on arrive par ce petit on a l'impression sentier, d'arriver ailleurs.
C'est un microcosme. Le souvenir que j'en garde, c'est un émerveillement."
Jeanne ADVOCAT
L'oncle Paul a acheté une cloche avec l'argent que lui donnaient les gens qui montaient voir leurs bêtes en location.
C'était le vacher. Si la vache était en forme, il avait un pourboire.
C'était le vacher. Si la vache était en forme, il avait un pourboire.
Cette cloche a été fondue par Luder à Stosswihr en 1938.
Paul HEINRICH
"La forêt me plaisait mieux avant. Les gens étaient plus pauvres, ils étaient obligés de ramasser le bois pour se chauffer en hiver, rien ne traînait. C'était différent."
Christiane HEINRICH
Il y avait presque une centaine de vaches aux Trois Fours.
Comme le terrain appartenait au sanatorium de l'Altenberg,
Comme le terrain appartenait au sanatorium de l'Altenberg,
ils venaient chercher 80 litres de lait tous les jours, c'était le loyer.
C'était quand même bien payé.
Marie-Louise Schott
À la création de la Réserve, ils sont arrivés avec des interdits de toutes parts.
On voulait nous imposer des règles sans discuter avec les gens du terrain. Pour nous, c'était comme une petite dictature.
On voulait nous imposer des règles sans discuter avec les gens du terrain. Pour nous, c'était comme une petite dictature.
Jean-Luc SCHOTT
Client : Parc naturel régional des Ballons des Vosges
Photography : Fabrice Wittner / White Fall Lab
Interviews : Nos Mémoires Vives
© Tous droits réservés : PNRBV & Fabrice Wittner
