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PHOTOS & LUMIÈRE

PHOTOGRAPHIES D'ESPACES
INTERROGER L'ESPACE ET BOULEVERSER LES PERSPECTIVES AU SEIN DU LYCEE LEONARD DE VINCI D'ANTIBES.
 
LA DEMANDE : Prendre des photos en noir et blanc de différents espaces du lycée en jouant avec les perspectives et les contrastes. Le but étant de faire perdre l'observateur. Les photos jouent avec la lumière, les contrastes, les profondeurs, le cadrage, le hors-champs, la netteté etc.
 
ANALYSE
Cette photo est en orientation paysage et a été prise en noir et blanc. Il s’agit des escaliers à côté du « mur de l’expression » et du bâtiment du pôle technique.
La photo est en surexposition ce qui créer un fort contraste entre les valeurs sombres et les valeurs claires. Grâce à cette surexposition, la profondeur de chaque marche correspond à chaque ligne horizontale blanche. Et la hauteur des marches apparaît dans les niveaux de gris. De ce fait, l’effet de profondeur de l’escalier est estompé voir effacé, ce qui donne l’impression qu’il ne s’agit pas d’un escalier mais d’un mur. Cette impression est accentuée par le mur en taule à droite, qui a les mêmes « motifs » que l’escalier : bandes blanches/bandes grises. Les motifs se répondent.
La surexposition fait apparaitre des parties de l’escalier quasi blanches (en haut à gauche et en haut à droite). De ce fait, c’est difficile de distinguer la hauteur des marches à la profondeur. Il y a un effet « brouillé », la netteté enlève la perspective.
La photo est coupée en cadriage avec des lignes verticales noires qui viennent coupées perpendiculairement les lignes horizontales blanches. La marche noire au centre de la photo partage le cliché en deux parties ce qui donne de la stabilité.
La répétition des lignes horizontales de l’escalier ne donne pas de profondeur et produit un effet de motif. Ces lignes horizontales blanches et parallèles donnent de l’équilibre à la photo et cet équilibre est rompu par les lignes obliques du mur en taules à gauche et par la présence de la rambarde.
La rambarde est mise en valeur en étant placée dans le dernier tiers vertical de l’image et en coupant le rythme. En effet, la rambarde suit le tracé d’une ligne diagonale qui va croiser les lignes horizontales et verticales de l’escalier. Cette ligne diagonale donne du dynamisme à la photo. La rambarde est dans les valeurs claires et contraste avec la hauteur des marches de l’escalier dans les valeurs sombres. Enfin, le contraste entre les motifs des montants et l’absence de motifs sur l’escalier met en avant la rambarde, élément important de la photo, qui permet de comprendre qu’il s’agit d’un escalier.
La photo a été prise de loin, à hauteur des yeux, à environ 50 m de l’escalier et avec un zoom sur le sujet. Le fait de zoomer permet de créer une perte de repère. En effet, le spectateur voit sur la photo, l’escalier de près, tel qu’il peut l’apercevoir de loin. C’est déstabilisant pour le spectateur qui peut penser que la photographie a été prise sans zoom et à la distance suggérée par le cliché. Parce que dans ce cas-là, la profondeur des marches devrait être visible.
Le fait que le haut de l’escalier soit hors champs tout comme le haut du mur en taule à droite, créer une impression de hauteur. La photo est à la limite de l’abstraction.

ANALYSE
Cette photo est en orientation paysage et a été prise en noir et blanc. Il s’agit de l’espace entre le bâtiment de céramique et les salles d’arts appliqués.
La photo a été prise en plongé verticale/totale, en hauteur, au-dessus du garde-corps. De ce fait, l’espace est vu sous un angle inhabituel. Les éléments sont inversés : la rue est vu verticalement et le garde-corps est vu comme un sol. 
La photo est partagée en deux par la ligne de force horizontale qui délimite deux espaces : le garde-corps et la rue. Elle est construite avec un cadriage : une ligne horizontale centrale coupée par une ligne perpendiculaire.
Les lignes fortes de la photo convergent vers la ligne d’horizon ce qui créer de la perspective et de la profondeur. Ces lignes directrices, qui partent en bas de la photo, permettent de diriger le regard vers la rue. Elles donnent une sensation de vitesse. Le fait que la ligne de force coupe les lignes directrices de façon brutale permet de créer un équilibre entre le haut et le bas de l’image. Equilibre qui est présent par le fait que la ligne de force soit au centre de la photo.
La profondeur est suggérée par la taille des motifs et par la netteté. Plus on se rapproche du bas du garde-corps, donc le mur, plus les motifs losanges deviennent petits. Et ils finissent par devenir des points noirs difficilement distinguable. Le bas de la structure du garde-corps se confond avec le mur.
Mais la profondeur est « cassé » par la rue qui semble couper les lignes directrices et notamment par la droite perpendiculaire à la ligne de force.
Il y a un contraste marqué entre les valeurs sombres et les valeurs claires ; entre la partie haute et la partie basse de la photo. La rue est dans les tons gris foncé/noirs alors que le garde-corps est blanc. Le mur blanc verticale dans la partie haute de la photo fait le lien entre la partie haute et la partie basse de la photo ce qui permet de ne pas les dissocier. Ce contraste permet de faire ressortir les deux parties de la photo. Il n’y en a pas une mise en avant par rapport à l’autre.
ANALYSE
Cette image est en orientation paysage prise en noir et blanc. Il s’agit des tables extérieures de la cantine.
La photo est construite à partir de la ligne de force, en diagonale (rejoignant le coin gauche au coin droit), qui coupe la photo en deux au niveau des bancs. Les lignes fuyantes diagonales convergent vers un même point situé en haut à droite de la photo. Ces lignes quasi parallèles renforcent la perspective et donc la profondeur. L’image est segmentée par des lignes qui se croisent : lignes horizontales au sol et lignes obliques des pieds de tables.
L’effet de profondeur est marqué par le même élément (pied de table) qui se répètent en décalage. Cela donne une impression de mouvement.
La photo a un certain rythme : de par sa symétrie au niveau de la ligne de force, au-dessus et en dessous des bancs ; et aussi par le caractère très répétitif des pieds de tables très rapprochés entre eux. Les lignes obliques donnent du dynamisme.
Il y a un fort contraste entre les valeurs foncées et claires. Le noir des pieds de tables s’oppose au blanc du sol. La ligne de force renforce la dualité blanc/noir. La lumière est naturelle et provient de la droite. C’est sur les rebords des pieds de tables que la lumière tape. À contrario, les faces des pieds de tables ne sont pas exposées au soleil et constituent des zones sombres. Les ombres noirs horizontales au sol, sous les tables, renvoient aux espaces noirs horizontaux entre les blancs. Et le sol gris renvoie aux plateaux des tables et aux bancs. Ainsi chaque élément semble répondre à un autre.
La photo est prise à la hauteur des yeux, très légèrement en contre plongé. Les tables vont de gauche à droite et les lignes directrices donnent un sens de lecture à la photo. La ligne directrice diagonale, située au pied des tables, partage le cliché en deux : deux tiers pour les tables et un tiers pour le sol. Il y a un contraste Plein/vide.
L’image est figurative car les tables sont représentées telles qu’elles sont en étant stylisées.
❄ 2020 ❄
Naïs Janvier
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