ANALYSE
Cette photo est en orientation paysage et a été prise en noir et blanc. Il s’agit des escaliers à côté du « mur de l’expression » et du bâtiment du pôle technique.
La photo est en surexposition ce qui créer un fort contraste entre les valeurs sombres et les valeurs claires. Grâce à cette surexposition, la profondeur de chaque marche correspond à chaque ligne horizontale blanche. Et la hauteur des marches apparaît dans les niveaux de gris. De ce fait, l’effet de profondeur de l’escalier est estompé voir effacé, ce qui donne l’impression qu’il ne s’agit pas d’un escalier mais d’un mur. Cette impression est accentuée par le mur en taule à droite, qui a les mêmes « motifs » que l’escalier : bandes blanches/bandes grises. Les motifs se répondent.
La surexposition fait apparaitre des parties de l’escalier quasi blanches (en haut à gauche et en haut à droite). De ce fait, c’est difficile de distinguer la hauteur des marches à la profondeur. Il y a un effet « brouillé », la netteté enlève la perspective.
La photo est coupée en cadriage avec des lignes verticales noires qui viennent coupées perpendiculairement les lignes horizontales blanches. La marche noire au centre de la photo partage le cliché en deux parties ce qui donne de la stabilité.
La répétition des lignes horizontales de l’escalier ne donne pas de profondeur et produit un effet de motif. Ces lignes horizontales blanches et parallèles donnent de l’équilibre à la photo et cet équilibre est rompu par les lignes obliques du mur en taules à gauche et par la présence de la rambarde.
La rambarde est mise en valeur en étant placée dans le dernier tiers vertical de l’image et en coupant le rythme. En effet, la rambarde suit le tracé d’une ligne diagonale qui va croiser les lignes horizontales et verticales de l’escalier. Cette ligne diagonale donne du dynamisme à la photo. La rambarde est dans les valeurs claires et contraste avec la hauteur des marches de l’escalier dans les valeurs sombres. Enfin, le contraste entre les motifs des montants et l’absence de motifs sur l’escalier met en avant la rambarde, élément important de la photo, qui permet de comprendre qu’il s’agit d’un escalier.
La photo a été prise de loin, à hauteur des yeux, à environ 50 m de l’escalier et avec un zoom sur le sujet. Le fait de zoomer permet de créer une perte de repère. En effet, le spectateur voit sur la photo, l’escalier de près, tel qu’il peut l’apercevoir de loin. C’est déstabilisant pour le spectateur qui peut penser que la photographie a été prise sans zoom et à la distance suggérée par le cliché. Parce que dans ce cas-là, la profondeur des marches devrait être visible.
Le fait que le haut de l’escalier soit hors champs tout comme le haut du mur en taule à droite, créer une impression de hauteur. La photo est à la limite de l’abstraction.